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Dossier de la Rédaction

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Lac Nyos, 26 ans déjà !

Une équipe sur le terrain depuis dimanche 19 août 2012 pour des activités de prévention. Réné Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, fait le point sur le processus de sécurisation du lac.

Dans la nuit du 21 août 1986, le Cameroun tout entier se réveille en larmes. Une explosion due à l’accumulation de gaz toxique au lac Nyos a causé la mort de près de 1800 personnes. Les images que montre la jeune télévision nationale sont insoutenables. La mort a sévi dans un petit village près de Wum. Les rescapés se comptent sur le bout des doigts. Ayant inhalé le gaz, plusieurs d’entre eux ne vont pas bien. Tous sont d’ailleurs évacués dans les contrées voisines. Pour commémorer ce triste anniversaire cette année, un accent particulier est mis sur les activités de prévention.

Une équipe de la direction de la Protection civile du ministère de l’Administration et de la Décentralisation est déployée à Wum et Bamenda depuis dimanche dernier et ce jusqu’au 24 août 2012. Il s’agira pour cette équipe de recycler les acteurs locaux des campements des survivants du lac Nyos dans le domaine du secourisme puis de les équiper en kits d’urgence. Le point d’orgue de ces activités sera l’organisation à Bamenda, d’un atelier méthodologique de renforcement des capacités des préfets et de leurs collaborateurs techniques des comités mixtes départementaux des régions du Nord-Ouest et de l’Ouest à la gestion des crises et aux gestes de premiers secours. En outre, le gouverneur du Nord-Ouest présidera la première session du comité local de suivi du lac Nyos, prévu dans le cadre du Programme national de sécurisation et de réhabilitation de ce Lac. Cameroon Tribune a saisi l’occasion de ce triste anniversaire pour en savoir davantage sur le processus de réhabilitation de Nyos.


« 24 milliards de Fcfa pour réhabiliter la région de Nyos »


Où en est – on avec le processus de dégazage du lac ?

Il a connu une avancée significative. Dans le dessein d’accélérer le dégazage de ce lac, le gouvernement a commis une entreprise pour la fabrication et l’implantation de deux colonnes de dégazage supplémentaires pour appuyer la première implantée il y a une dizaine d’années. Ces deux nouvelles colonnes de nouvelle génération qui fonctionnent harmonieusement permettent d’accélérer le dégazage. A ce jour, je puis vous affirmer que près de 50 % du gaz contenu dans le lac a été évacuée grâce aux nouvelles colonnes. Le dégazage se poursuit de manière satisfaisante sous le contrôle de l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM).

Comment l’Etat compte t-il réhabiliter la région qui reste malgré tout un grand bassin agro-pastoral ?

Conscient du fort potentiel de la zone du Lac Nyos, l’Etat en partenariat avec le PNUD et l’Union Européenne, a élaboré un vaste projet humanitaire baptisé : « Programme National de Sécurisation et de Réhabilitation du Lac Nyos ». Ce programme dont les objectifs se déclinent en quatre grandes composantes vise à terme, un retour harmonieux des populations dans cette zone pour y mener paisiblement leurs activités agro-pastorales. Ces composantes vont de la sécurisation du lac à la réinsertion des populations déplacées et l’appui au secteur productif en passant par la gestion durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement et l’amélioration des infrastructures structurantes.

Pourquoi depuis 26 ans, Nyos et la région environnante ne sont rappelés aux souvenirs qu’à l’occasion de ce triste anniversaire ?

Depuis la catastrophe survenue au lac Nyos en 1986, cette région a toujours fait l’objet d’une attention toute particulière des pouvoirs publics. Plusieurs missions nationales et internationales se sont succédées dans le Nord-Ouest en général pour informer et sensibiliser les populations sur cette calamité. Le Programme National de Sécurisation et de Réhabilitation du lac Nyos qui est doté d’un budget de près de FCFA 24 milliards cristallise bien la ferme volonté du gouvernement de transformer cette catastrophe en une entreprise humanitaire gigantesque.

Que sont devenus les survivants de Nyos ?

Nyos, pour des raisons évidentes de sécurité la zone ayant été interdite d’accès aux populations, les pouvoirs publics ont évacué les survivants dans les campements et y ont construit des habitations pour ces derniers, loin de la zone à risque. Elles y vivent jusqu’à ce jour en parfaite harmonie avec les populations autochtones. Ces campements au nombre de sept sont disséminés à travers les départements du Boyo et de la Menchum. S’agissant de leur retour au terroir, celui-ci est envisagé lorsque la zone sera entièrement sécurisée. Il s’agira de leur assurer en plus de la sécurité du site et de sa viabilisation, un accompagnement minimal en termes d’infrastructures sociales de base. Mais il convient de signaler que le moment de ce retour n’est pas encore arrivé. Le gouvernement avisera les populations, une fois le processus de sécurisation du lac conduit à son terme.

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