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Dossier de la Rédaction

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Des retraités sans pension à Douala

Une vieille dame désemparée, l’air perdu, regarde la grille de la First Investment for Financial Assistance (Fiffa) SA, agence de Ndokoti, dont la porte reste obstinément fermée. On est vendredi et il est plus de 16h. Son interlocutrice, une cousine rencontrée par hasard, à qui elle conte ses malheurs, ne manque d’ailleurs pas de lui demander avec compassion s’il n’est pas préférable pour elle de rentrer. Mais non, elle garde encore un peu d’espoir. Ses compères, tout aussi âgés, ont abandonné la partie pour ce 17 août.

C’est depuis le 10 du mois qu’ils font le pied de grue, essayant sans succès de retirer leurs droits dans cette agence. Mais, même au plus haut de leur colère, devant la presse, ils ont tôt fait de se passer le mot dans une langue locale : personne ne donne son nom. N’ayant pas encore été payés, on ne sait pas ce qu’il pourrait advenir du cour ageux qui oserait... Ployant sous le poids de l’âge et du désespoir, comme cette grand-mère âgée de 85 ans venue de son Lôg-Ngass natal, dans la Sanaga-Maritime, depuis le 13, ils avaient trouvé refuge dans un bar près de la Fiffa SA. Les femmes, trop fatiguées et somnolentes, avaient préféré laisser la parole au seul homme présent ce jour-là.

La soixantaine passée, le porte-parole raconte : « La Cnps (Caisse nationale de prévoyance sociale, ndlr) a l’habitude de virer nos salaires le 25 et dès le 05 du mois suivant, la Fiffa devrait payer. Le 10 donc, ils n’ont pas réussi à nous servir. Ils nous ont trompés en nous demandant de revenir le 13, rien. Nous sommes restés jusqu’à 17h. Mardi, même chose, pourtant ils avaient promis de nous payer à midi. Mais vers 9h, le chef d’agence est sorti avec tout son personnel. Ils ont laissé les guichets déserts, avec un garçon pour surveiller les machines et nous à l’intérieur de la salle. La caissière est revenue nous supplier afin qu’on sorte, en nous faisant la ferme promesse d’être payés le lendemain. Ils n’ont plus ouvert ».

En tout cas, jeudi, il y a bien eu une ouverture, le jeudi à 16h, sauf qu’aux dires des retraités, c’était plutôt pour payer quelques épargnants. Les personnes âgées affirment avoir saisi la Cnps de Bassa, dont les responsables sont venus constater la situation sur place avant d’interpeller ceux de Fiffa SA. Les retraités, qui ont évoqué les retards de paiement déjà enregistrés au cours des deux derniers mois, ont d’ores et déjà pris la décision de rompre leur contrat avec la micro-finance. Où on leur a opposé un problème de panne de machine. Nous y reviendrons.


 

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