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Dossier de la Rédaction

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Le Cameroun a le feu vert pour l'exportation du diamant

La notification officielle admettant le pays au sein du processus de Kimberley reçue mardi 21 août 2012.

« Ce que nous attendions depuis si longtemps est effectif depuis le 14 août 2012 ». Brandissant (Minmidt) deux lettres, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Emmanuel Bonde, n’a pas caché sa joie alors qu’il donnait une conférence de presse mardi 21 août 2012 à Yaoundé. Les lettres en question, ce sont les correspondances de la présidente du processus de Kimberley. « J’ai le plaisir de vous annoncer que la République du Cameroun est maintenant officiellement membre du processus de Kimberley », peut-on y lire.

Qu’est-ce que cela implique ?

L’admission du Cameroun au processus de Kimberley représente, de l’avis du Minmidt, « beaucoup de fierté et beaucoup de défis ». Le pays, a-t-on appris au cours de la conférence de presse, entre dans un club élitiste et devra dorénavant, comme les 77 autres pays qu’il rejoint, respecter les règles, faute de quoi il pourra être suspendu, car, la menace de suspension est bien réelle, a tenu à préciser le ministre. Emmanuel Bonde situe à trois niveaux l’intérêt de l’adhésion du Cameroun à ce processus. Au plan de l’éthique, il s’agit pour le pays de sortir du circuit de vente tous les exploitants illégaux. Objectif, ne vendre sur le marché international qu’un diamant pur, et non un diamant de sang. Au niveau économique, le pays s’assure ainsi que sa production pourra être effectivement bien vendue au niveau international. Et la plus-value générée profitera à la trésorerie du pays. Enfin, sur le plan sécuritaire, « notre adhésion est une clé de la pacification du secteur », a-t-il déclaré.

Quelle quantité de diamants avons-nous ?

C’est la première question adressée au Minmidt durant la conférence de presse. D’après une étude menée par le Bureau de recherche géologique et minière basé en France, le Cameroun dispose d’un potentiel important de diamants alluviaux, soit 41 occurrences de diamants alluvionnaires dont la majorité se trouve sur la ligne transfrontalière dite BYE (Berbérati-Yokadouma-Enyelé). On estime entre 3 et 5 millions de carats, le potentiel diamantifère alluvionnaire du pays. La capacité de production artisanale, quant à elle, est évaluée à 5 000 carats par an. Actuellement, le potentiel de diamant conglomératique (celui qui s’est formé dans les roches) n’est pas encore connu.

A quand l’exploitation du diamant de Mobilong ?

C&K Mining, compagnie mandatée par l’Etat du Cameroun pour exploiter le gisement de diamant localisé à Mobilong, dans la région de l’Est, avait annoncé pour juillet dernier, le démarrage de la production. L’obtention de cette notification est un « grand avantage » pour cette entreprise, à en croire Choung Soung Hee, représentante du chairman de la compagnie à la conférence mardi 21 août 2012. Sauf qu’il faudra encore attendre le titre foncier, pour que C&K Mining commence la production effective du diamant. Lequel titre est attendu d’ici septembre 2012.

Observatoire international

Le processus de Kimberley regroupe 77 pays et concerne 99,8% de la production mondiale de diamants bruts. Il a été mis sur pied par les pays producteurs de diamants pour empêcher le financement des conflits par les revenus issus de la commercialisation des diamants bruts. L’objectif est d’éviter l’infiltration des diamants bruts dits de conflits dans le circuit officiel de commercialisation et mettre un terme aux liens entre le commerce de diamants bruts et les conflits armés. Au Cameroun, un secrétariat national permanent, interface entre le processus de Kimberley et l’Etat du Camerounn, a été créé. Il a pour rôle et mission d’assurer la coordination et le suivi de l’application dudit processus sur toute l’étendue du territoire. Le bureau d’évaluation et d’expertise des diamants (Beed), autorité de l’Etat chargée de l’expertise, de l’évaluation et de la certification des diamants bruts est le point focal technique du processus de Kimberley au Cameroun. Sont également impliqués dans la mise en œuvre du processus, la direction des mines et de la géologie, le ministère des Finances, le sécrétariat d’Etat à la Défense et la délégation générale à la Sûreté nationale. Pour le Cameroun, l’adhésion au processus de Kimberley contribuera à l’amélioration de son classement dans le Doing Business de la Banque mondiale et dans le classement établi par Transparency International en ce qui concerne la corruption. Au-delà de la traçabilité et de la transparence que garantit ce processus, le pays va augmenter ses recettes fiscales.

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