Prises mardi à une sortie d’usine, suite à un constat de bordereau non conforme.

A l’entrée de la délégation régionale du ministère du Commerce (Mincommerce) pour le Littoral, un camion laisse voir sa cargaison de bouteilles de gaz ce mercredi matin. En tout, il y en a 680, assure le délégué David Tsegui. La cargaison a été saisie la veille, après qu’un agent a constaté que la quantité mentionnée sur les états de livraison, soit 595 bouteilles, ne correspondait pas avec le nombre réel de bouteilles. Un gap de 85 unités susceptibles d’aller alimenter des « stocks de spéculation », estime le délégué du Mincommerce. De fait, depuis une note de service prise le 17 août, il est prévu qu’à Douala des contrôleurs convoient les camions de distribution depuis les centres enfûtage au lieu de destination finale, tout en s’assurant de l’effectivité du respect des prix officiels et du poids réel des bouteilles de gaz.

« Des quantités non contrôlées peuvent être stockées quelque part et servir à la spéculation », insiste David Tsegui. « La vente de cette cargaison n’étant pas contrôlée, le vendeur peut en faire ce qu’il veut. Imaginez qu’on sorte juste dix camions par jour… », ajoute-t-il. Dans la foulée, des soupçons sont émis en direction de l’entité d’enfûtage (dont le nom n’a pas été donné), qui livre un nombre de bouteilles précis, mais délivre un bordereau portant des chiffres de loin différents. L’opérateur dont la marchandise a été saisie a été entendu à la délégation du Mincommerce hier, et devrait recevoir une amende. Le stock saisi, lui, sera mis en vente.

En dehors de cette cargaison, les agents du Mincommerce pour le Littoral ont aussi mis la main sur 41 sacs (50kg chacun) de sucre granulé, 31 cartons (25kg) de sucre en morceaux et 52 (autres) bouteilles de gaz.