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Dossier de la Rédaction

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26 ans après la catastrophe, les populations de Nyos veulent se réinstaller

Le Comité de réhabilitation vient d’instruire l’accélération du processus de sécurisation du site.

Mardi 21 août 2012, date anniversaire de la catastrophe du Lac Nyos survenue en 1986, une délégation composée d’autorités administratives de la région du Nord-Ouest, de représentants des populations et de quelques survivants de ce drame, a effectué une descente sur le site. Adolphe Lélé Lafrique, le gouverneur et président du Comité local de suivi du Lac Nyos, voulait prendre le pouls de la situation sur le terrain.

Ici, trois colonnes implantées au milieu du Lac lancent des jets d’eau. En fait, c’est une technique scientifique destinée au dégazage. On apprend du Dr Isaac Njila, vulcanologue, que le processus est en bonne voie et que les quantités de gaz actuellement présentes dans le Lac Nyos ne présentent plus de réel danger. Une nouvelle explosion ne serait pas possible en l’état actuel. Par contre, c’est le barrage naturel, situé sur l’un des versants du Lac, qui menace de s’effondrer si rien n’est fait. Et si ce barrage lâchait, apprend-on, l’inondation que cela engendrerait pourrait s’étendre jusque dans les villes frontalières. Ayant pris la mesure de cette autre menace, le gouvernement a ordonné un déploiement sur le site en vue de la consolidation du barrage. Adolphe Lélé Lafrique a pu apprécier l’avancement des travaux.

La première session du Comité local de suivi du Lac Nyos a révelé d’autres équations à résoudre. La pression exercée par les survivants installés depuis 26 ans dans des camps voisins pour leur retour sur la terre de leurs ancêtres n’est pas des moindres. Et elle se traduit par la réinstallation des populations à Nyos, à Su-bum et dans les autres villages touchés par l’inhalation du gaz toxique lors de la catastrophe en 1986. Des raisons culturelles justifient cette envie de retour au village natal, mais aussi, l’épanouissement socio-économique. La région sinistrée est fertile et regorge de potentiels agropastoraux certains. Or, les rescapés recasés dans sept camps se plaignent de l’insuffisance des parcelles cultivables à eux attribuées.

Le Comité a pris l’ampleur de la pression et a instruit une accélération du processus de sécurisation et de réhabilitation des localités touchées afin que la réinstallation des populations sur leurs terres se fasse sans précipitation. Il a été recommandé l’identification des survivants de Nyos, l’intégration de leurs représentants dans le Comité local de suivi, l’appui aux familles, le recensement des besoins des populations concernées pour une action efficace du gouvernement. Le Comité devra s’atteler à ces tâches pendant les prochains mois.

La descente sur le terrain et la réunion de mardi ont été initiées par la direction de la Protection civile du Minadt. On a donc profité de l’occasion pour former les pairs-éducateurs sur les premiers secours en cas de catastrophe. Le renforcement de capacités a eu lieu à Wum d’une part et à Bamenda ensuite au profit des autorités administratives de l’Ouest et du Nord-Ouest. Des kits d’intervention pour les premiers secours ont été distribués.


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