C’était à l’occasion d’une visite de travail vendredi dans la capitale économique.

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, a effectué une visite de travail vendredi dernier à Douala. L’objectif principal était d’une part, de présenter aux forces vives de la région du Littoral, les mécanismes d’identification, de planification, de programmation et de budgétisation des projets de développement. De manière spécifique, il s’agit de susciter l’adhésion de tous en faveur de l’appropriation et de la mise à profit de ces mécanismes dans l’identification, la programmation et la budgétisation des projets de développement sur les ressources de l’Etat.

En effet, ces mécanismes seraient peu connus par une importante partie des forces vives et des populations à la base, dans la mesure où des pratiques contraires comme les interventions arbitraires ou celles de certaines élites lors de l’identification de projets de développement, continuent d’avoir cours. Ainsi, les débats se sont attardés sur des outils d’expression des besoins des populations comme le Plan Communal de Développement (PCD), les opportunités de création de richesse dans la région, les mesures de soutien aux entreprises, la mise en œuvre du Programme national de Développement participatif (Pndp) dans le Littoral, etc. Concernant le Pndp, l’inscription du Littoral à la 2e phase du projet en 2010 a permis de financer environ 180 microprojets, pour un montant avoisinant 1,7 milliard F. Par ailleurs, des conventions de partenariat ont été signées avec 23 communes de la région.

D’autre part, il s’agissait pour le Minepat de recueillir les besoins des populations à la base, pour une meilleure prise en compte de leurs aspirations. « Merci de nous avoir associés à cette réunion, car c’est nous qui pouvons vous dire la vérité », déclare un chef traditionnel de Dibombari. Parmi les besoins les plus exprimés par les représentants des populations, les commodités de transport pour le désenclavement, notamment les routes. « J’ai fait trois jours pour parcourir 90 km afin d’être présent à cette réunion. C’est difficile, car nous nous plaignons de cette route depuis longtemps », se complaint un chef de canton de Yabassi dans le Nkam.

Il a été aussi question d’une meilleure coordination des actions pour que les besoins soient affectés du côté des populations les plus nécessiteuses. Autant de réclamations et de contributions au débat que le Minepat a promis d’examiner. Emmanuel Nganou Djoumessi s’est ensuite rendu dans le Sud-ouest, pour un exercice similaire.