Du bâtiment annexe de la comptabilité-matières de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) à Yaoundé, il ne reste plus qu’un champ de ruines. Sous les décombres, un amas de bois, de tôles, de paperasse et de mobilier de bureau carbonisés. L’incendie survenu lundi a tout dévasté sur son passage. Alors qu’il était un peu plus de 9h45, le personnel de la Cnps et les passants sont alertés par une épaisse fumée noire qui monte vers le ciel. A la façade arrière de ce bâtiment construit en matériaux provisoires, des flammes en furie lèchent le mur. Quelques employés sortent des bureaux à toute vitesse et tentent de sauver ce qui peut encore l’être. Dans la cour, c’est le branle-bas général. «Il faut débarrasser le parking des véhicules», lance un responsable de la Cnps. Face à la gravité de la situation, un autre employé lui, préfère jeter l’éponge. Son véhicule de marque Toyota Avensis immatriculé CE 814 CR n’aura la vie sauve que grâce à la prompte réaction d’un certain Jean-Jacques Ndongo, adjudant-chef à la retraite, qui passait par là. Même si l’engin en sort avec un pare-brise et une plaque d’immatriculation avant abîmés.
Pendant ce temps, les flammes poursuivent leur avancée vers d’autres compartiments du bâtiment. Sous le regard impuissant du directeur général de la Cnps. L’air abattu, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame assistera à la triste scène jusqu’à l’effondrement complet du bâtiment. Le détachement des sapeurs-pompiers arrive sur les lieux quarante-cinq minutes après le déclenchement de l’incendie. Une arrivée tardive qui vaudra aux soldats du feu quolibets et injures de la part du nombreux public présent.
Sur les causes de l’incident, un employé de la Cnps rapporte qu’il s’agit d’un court-circuit. «Il y avait délestage dans la zone et lorsque l’énergie est revenue, il y a eu masse au niveau des appareils. Par la suite, un feu s’est déclenché. Malgré l’usage de l’extincteur, l’on n’a pas pu maîtriser le feu», témoigne notre source. Aux yeux du directeur général de la Cnps, l’incident paraît mineur. «C’était un bâtiment presque abandonné voué à la destruction dans quelques jours. La plupart des documents étaient déjà dégagés et conservés sur support numérique. Il n’y avait plus grand-chose. Mais, un incendie reste un incendie. C’est pas agréable», conclut Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame.
