portés sur le système d’enseignement bilingue. Ce sera cela la nouveauté dans le cadre de la coopération entre ces deux pays frères de la sous-région d’Afrique centrale, réunis depuis lundi à Yaoundé dans le cadre de la 8e session de la grande Commission mixte. Les échanges dans le domaine de la formation occuperont donc une bonne place dans les nombreux accords attendus à la fin des travaux, prévue ce soir au palais des Congrès de Yaoundé. Ainsi donc, au milieu de nombreux postulants, la Guinée équatoriale a décidé de privilégier l’expérience camerounaise dans les enseignements maternel, primaire et secondaire. Le système bilingue camerounais a fait la différence. Agapito Mba Mokuy, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale a, à l’ouverture des travaux, lundi dernier, dit la détermination de son pays à donner une nouvelle impulsion à la coopération entre deux pays « condamnés par l’histoire à vivre ensemble. »
Démontrant la volonté de son pays de s’inspirer de l’exemple du Cameroun, le chef de la délégation équato-guinéenne, hormis son discours en espagnol, a choisi d’échanger avec la presse en français et en anglais. Le souci de permettre aux ressortissants de la Guinée équatoriale d’acquérir de nombreux savoirs dans divers domaines, amène également à envisager la coopération avec certaines institutions de formation publique camerounaise. On a ainsi pu remarquer à l’ouverture des travaux, la présence des responsables de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) et de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). En lieu et place de l’accueil des étudiants de Guinée équatoriale dans ces écoles, il est désormais envisagé que certains modules d’enseignement qui y sont dispensés, soient désormais disponibles en Guinée équatoriale.
Autre secteur et non des moindres qui devrait connaître une nouvelle impulsion dans les relations entre les deux pays, celui du bâtiment et des travaux publics (Btp). En marge des travaux de la Commission mixte, se tient une réunion sectorielle dans ce secteur. Celle-ci doit permettre aux opérateurs économiques camerounais de s’imprégner des modalités de soumission aux marchés publics en Guinée équatoriale, afin de s’imprégner activement de ce processus. On pouvait donc comprendre le sens de la mini-exposition organisée par le ministère des Travaux publics et qui a permis à la délégation venue de Malabo, de mesurer le savoir-faire des entreprises comme le Matgénie ou le Labogénie.
A ces domaines, lorsque l’on ajoute les nombreux accords sur le plan politique, on comprend tout l’intérêt des assises de Yaoundé.
