Ce n’est peut-être pas le grand retour au début des années 2000 où l’on enregistrait parfois plus de 20 morts dans un même accident de la route. Mais mis ensemble, ces récurrents « petits » accidents, avec leurs « petits » nombres de morts sont inquiétants. On en vient à se poser des questions sur l’efficacité même des mesures de prévention routière que les pouvoirs publics ne cessent de mettre en place. La plus visible étant celle de la gendarmerie nationale, ciblant le dit « triangle de la mort », avec radars, déploiements musclés et grosses amendes à la clé. Du côté du ministère des Transports, cette année, l’on semble vouloir attaquer le problème à la source. C’est ainsi que des auto-écoles d’une part et des agences de voyages et centres de visites techniques, d’autre part, ont été audités. Beaucoup ont été mis en demeure, pour défaut d’agrément et menacés de fermeture. Les délais sont passés et visiblement, rien ne change.
Officiellement, la route fait en moyenne 1 500 morts par an au Cameroun. Mais, selon Martial Missimikim, président exécutif de l’Ong Securoute, « ce chiffre n’est pas vraisemblable, parce qu’on n’applique pas le décompte de l’OMS qui voudrait qu’on suive toutes les victimes d’un accident 30 jours après, avant d’avancer le nombre définitif de morts ».