Pierre Moussa et la vice-présidente Rosario Mbasogo de la Commission ont prêté serment mardi devant la Cour communautaire de justice à N’Djamena.
Nommés par acte additionnel du président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) le 08 août 2012, conformément aux résolutions de la 11e conférence des chefs d’Etat de la CEMAC, le nouveau président et la vice-présidente de la Commission ont reçu mardi dernier, les pouvoirs légaux pour exercer leurs fonctions. En respect des dispositions du traité créant la CEMAC, Pierre Moussa et Rosario Mbasogo Kung Nguidang ont prêté serment devant la Cour communautaire de justice de la CEMAC réunie au grand complet dans la salle des conférences du ministère tchadien des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine. Une audience solennelle rehaussée par la présence du président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno. Les pays d’origine des deux responsables, le Congo et la Guinée équatoriale, ont envoyé à N’Djamena, chacun, une délégation conduite respectivement par Jean-Baptiste Ondaye, secrétaire général de la présidence de la République congolaise et Vicente Ehate Tomi, Premier ministre de la Guinée équatoriale.
L’arrivée du président tchadien à 10h déclenche le rituel de prestation de serment. Les treize juges qui composent la Cour, conduits par le premier président, Jean Mongo Antchouin, font leur entrée. L’audience solennelle s’ouvre avec les réquisitions préliminaires de l’Avocat général. Georges Taty demande à la Cour d’accueillir les deux récipiendaires qui entrent sous les ovations de l’assistance. Le greffier audiencier donne la lecture des actes de nomination de deux grands commissaires de la CEMAC. L’Avocat général revient à la charge pour ses réquisitions définitives. Avant de demander à la Cour de recevoir les serments de ces deux candidats, le magistrat se félicite du choix porté sur ces deux hautes personnalités pour conduire les destinées de la CEMAC. Pour lui, la désignation de Pierre Moussa, « homme d’Etat, ayant largement contribué, ces dernières années, à l’élaboration des politiques de développement de son pays et de la sous-région, est un gage de succès pour l’institution communautaire ». Le magistrat de la Cour voit en l’avènement de Rosario Mbasogo Kung Nguidang un honneur fait à la jeunesse et surtout à la femme africaine. Il s’agit tout simplement, de l’avis de Georges Taty, de l’application du « gender equity » au sein de la CEMAC. En clôturant ses réquisitions, l’Avocat général a rappelé à Pierre Moussa et à Rosario Mbasogo Kung Nguidang les chantiers sur lesquels ils sont attendus. Dans leurs serments, le nouveau président et sa vice-présidente se sont engagés à « exercer fidèlement et honorablement leurs fonctions, sans trahir la volonté des chefs d’Etat et les aspirations des peuples de la CEMAC ». Avant de les renvoyer à l’exercice de leurs fonctions, le premier président de la Cour leur demande de veiller à la mise en œuvre des politiques communautaires inspirées par les chefs d’Etat. Sur ce point, il les exhorte à « aller au combat pour le développement harmonieux de l’Afrique centrale ».
Cette audience solennelle de prestation de serment vaut acte de prise de service. A partir de cet instant, les deux nouveaux hauts responsables de la Commission de la CEMAC peuvent légalement exercer leurs fonctions. Mais pour occuper leurs sièges à Bangui en RCA, ils doivent attendre le 5 septembre 2012 pour la passation de service.
