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Dossier de la Rédaction

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Eternelle France !

Shanda Tonme revient dans « Les chemins de l’immigration », sur le parcours qui l’a mené en Occident.


Combien ont rêvé, ou rêvent encore, de la France comme destination ultime ? Cette France où la vie serait plus facile. Cette France où les problèmes n’existeraient plus. L’attrait exercé par ce pays s’est peut-être aujourd’hui estompé, mondialisation aidant. Mais l’envie, le désir d’y aller, ne serait-ce qu’une fois, demeure chez certains Camerounais. En tout cas, dans le contexte du Cameroun nouvellement indépendant, c’était le rêve de Jean-Claude Shanda Tonme. Fuir la misère, la souffrance, le contexte d’une famille polygamique et ses problèmes, essayer de réussir dans la vie sont autant de moteurs pour le jeune homme de 20 ans qui vient d’avoir, tant bien que mal, son baccalauréat. Dans « Les chemins de l’immigration, La France ou rien », le troisième livre d’une autobiographie en six volumes, l’auteur revient sur son enfance passée entre Douala, Ndom, Yaoundé avant son départ chez les Blancs.

Dans un style clair, un peu trop simple et détaillé parfois, Shanda Tonme dresse un autoportrait qui pourrait s’appliquer à des milliers d’autres Camerounais qui pensaient que le meilleur était forcément ailleurs. Dans cet ailleurs où tout est magnifié. Mais ce qui accroche surtout, c’est la détermination du personnage principal qui est prêt à tout pour atteindre son objectif. Et la fin justifie les moyens. Un vrai kamikaze en somme, qui ne vit plus que pour réussir son rêve. Tant pis si ce jeune homme sans le sou doit affronter les déserts, les mers, la clandestinité, l’humiliation. Tant pis s’il faut franchir la ligne rouge. Son chemin passera donc, entre autres, par Bamako au Mali, Dakar au Sénégal, Ouagadougou (Burkina Faso) ou Abidjan en Côte d’Ivoire avant d’affronter le désert algérien qui constitue la porte d’entrée pour une Europe idéalisée. Son voyage se fera aussi dans la douleur, avec la perte de compagnons de route.

Après plusieurs aventures loin d’être légales, notre héros se retrouve à Milan, en Italie, avec un billet de 10 000 F en poche et quelques dinars algériens. Mais ce sera suffisant pour le conduire vers le pays de ses rêves le 15 août 1975. Et là, à destination, on sent déjà que toutes ces épreuves ont fini par user, que l’attrait a quelque peu diminué, que le rêve peut facilement virer au cauchemar. On se demande alors comment Shanda Tonme va faire face à un avenir qui s’annonce clairement incertain. Mais pour cela, il faut se plonger dans les deux précédents tomes, « Les tribulations d’un étudiant africain à Paris » et « Le rêve américain d’un enfant d’Afrique ».

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