Une convention de partenariat a été signée à Mbanga entre l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) pour la mise en place d’un observatoire sur les changements climatiques dans les bassins de production du cacao et du café.

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Atangana Mbarga, a procédé vendredi au lancement officiel de la campagne cacaoyère 2012-2013, à Mbanga, département du Moungo. Mais dans les faits, celle-ci a débuté le 1er août 2012 et va s’achever le 15 juillet 2013. Pour le Mincommerce, l’un des défis majeurs de cette campagne sera d’augmenter la production, après un fléchissement lors de la précédente. En effet, la production nationale commercialisée de cacao en 2011/2012 se chiffre à 207.698 tonnes, contre 218.702 tonnes lors de la précédente, selon l’Office national du cacao et du café (Oncc). Soit une baisse de 5% en valeur relative.

« Cette légère baisse est expliquée par le phénomène de changement climatique. Nous avons été témoin des attaques des chenilles défoliatrices dans les régions du Sud-ouest et du Sud suite à une saison sèche extrêmement rude et longue. Heureusement que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a réagi promptement pour mettre fin à l’expansion du phénomène », déclare Michael Ndoping, directeur général de l’Oncc.

Une convention de partenariat a été signée à Mbanga entre l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) pour la mise en place d’un observatoire sur les changements climatiques dans les bassins de production du cacao et du café, afin d’anticiper et comprendre l’influence de ces phénomènes.

Autre défi, l’amélioration de la qualité du cacao. Contrairement à la production, au niveau de la qualité, la production a été meilleure. 5783 tonnes en grade I par rapport aux 2936 tonnes de la campagne précédente, et 173.219 tonnes en grade II.

« Toutes proportions gardées, il y a eu une nette amélioration de la qualité marchande de notre origine. C’est le lieu d’interpeller tous les acteurs de la chaîne de tout mettre en œuvre pour améliorer la qualité du cacao », poursuit Michael Ndoping. Le ministre du Commerce a du reste insisté sur la qualité du cacao dans sa lettre circulaire relative à l’organisation de la campagne cacaoyère. Il y est notamment mentionné que le cacao ne pourra être commercialisé que s’il satisfait aux conditions de fermentation, de séchage, d’odeur, de taux d’humidité, etc. « Dans la perspective de l’entrée en vigueur, à partir du 1er avril 2013, de la réglementation européenne sur les Hydrocarbures Aromatisés Polycycliques (Hap), le séchage sur le bitume, le transport du caco humide et son stockage dans des aires non homologuées devront être réprimés sans faiblesses ni concession, au risque de mettre en péril la pérennité de notre filière cacaoyère », écrit le Mincommerce.

D’après les spécialistes, le séchage du cacao sur le goudron est nocif à la qualité du cacao, de même que la contamination à l’ochratoxine, causée par le cacao mal séché ou stocké dans des conditions humides. Aussi, pour renforcer la capacité d’intervention des brigades mobiles des vérificateurs de l’Oncc et les moyens d’action des centres de groupage, du matériel logistique a été remis aux services extérieurs de l’Oncc. Il s’agit notamment de 36 motocyclettes, 18 humidimètres et des ordinateurs.

Statistiques

Bilan de la campagne cacaoyère 2011/2012

Production nationale commercialisée : 207.697.922 kg

Exportations : 180.075.363 kg

Transformation locale : 29.924.072 kg dont 29.903.232 kg dans les unités industrielles et 20.840 kg par les unités de transformation artisanales.

Stocks (11/12) : 3.212.382 kg

Stocks (10/11) : 5.547.853 kg