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Dossier de la Rédaction

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Livre: Erick-Achille Nko’o publie « Diable de Dieu… »

Dans cette oeuvre, l'auteur dénonce certaines pratiques ancestrales telle la sacralisation du pouvoir.

Des rêves, le roi d’Ongola en avait plein la tête. Celui qui vient d’achever ses études se voyait homme de Dieu. Mais il a dû y renoncer pour succéder à son père. Et mettre en veilleuse ses aspirations et ambitions pour prendre la tête d’un village encore ancré dans des pratiques ancestrales. Mais ce personnage, demeuré anonyme par le choix de son auteur, Erick-Achille Nko’o, va justement composer avec ces réalités. Lui qui est obligé de sacrifier sa fiancée Tene en l’honneur du dieu de la forêt, une divinité sanguinaire. Mais le roi réussira à tromper la vigilance des villageois en immolant un bélier à la place de sa belle, et en envoyant la jeune femme poursuivre des études de médecine en Europe. Et celle-ci reviendra se mettre au service du village.

L’auteur de « Diable de dieu ou les mémoires d’un roi Béti », enseignant d’arabe, se place en faux, et ce dès les premières pages de son roman, contre la sacralisation du pouvoir traditionnel. Erick-Achille Nko’o veut dénoncer cette minorité qui concentre souvent tous les pouvoirs, ne pensant qu’à des intérêts égoïstes. Ceci au détriment des populations. « Tu sais, le premier défaut de nos politiciens n’est pas seulement d’être injustes et violents. C’est aussi d’être irréalistes et de placer leurs ambitions dans l’accumulation des richesses de ce monde », peut-on lire dans le roman qui offre parfois une vision un peu manichéenne. Le lecteur se perd parfois dans certaines considérations philosophiques mais pas au point de perdre le fil.

Par le biais du roi, le gentil et parfait roi, il démontre qu’on peut venir à bout de certaines pratiques et mentalités. Mais cela ne se fait pas du jour au lendemain, et surtout pas sans cette minorité tant décriée. Le message qu’on retient en tout cas du roman, c’est que le développement n’intervient pas de manière mystique. Il faut travailler pour y arriver. Mais l’une des questions qu’on se pose aussitôt la dernière page tournée est de savoir si la science, au centre de tout dans l’ouvrage, en opposition aux rites et autres pratiques traditionnelles, ne devient-elle pas une forme de dépendance à un autre type de Dieu, moins sanguinaire certes ?

« Diable de dieu ou les mémoires d’un roi Béti », Erick-Achille Nko’o, 70 pages, Ed Edilivre, 2012.

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