Premier temps fort du congrès panafricain des laïcs catholiques, ouvert mercredi : le message du président de la République. La communication de Paul Biya aux participants a été lue par son représentant personnel, René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Le chef de l’Etat qui se félicite de la tenue de ces assises en terre camerounaise, saisit l’opportunité pour exprimer son attente : « une contribution substantielle pour la construction d’une Afrique où la conscience morale guide l’action publique aussi bien privée. » Pour le président Biya, ces nombreux baptisés qui occupent de « grandes responsabilités dans notre société » doivent pouvoir susciter une meilleure conduite des affaires des Etats. L’accent est notamment mis sur les valeurs de rigueur et de rectitude morale, de paix, de justice et de réconciliation.
Les travaux se déroulent au campus de l’Université catholique d’Afrique centrale, campus de Nkolbisson. C’est le deuxième congrès du genre organisé au Cameroun après celui de 1982 et troisième africain après les assises d’Accra au Ghana en 1971. Que le Cameroun soit une fois de plus choisi pour abriter ce congrès de cinq jours est un honneur, de l’avis de Mgr Victor Tonye Bakot, archevêque de Yaoundé. Ce que réitère le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna.
Les laïcs, ces chrétiens qui ne sont ni prêtres, ni religieux, mais qui travaillent au quotidien pour que le message divin soit connu et reçu par tous les hommes, sont donc réunis à Yaoundé depuis mercredi. Originaires de 35 pays africains, ils sont environ 300. Mais il n’y a pas que des Africains. Des délégués portugais, belges, brésiliens entre autres sont également venus communier avec leurs frères du continent noir. Tous sont au Cameroun pour participer à cette rencontre organisée par le Conseil pontifical pour les laïcs. Un organisme de la curie romaine, créé par le pape Paul VI en 1967, pour promouvoir l’apostolat des laïcs.
D’après le cardinal polonais Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical, organisateur de congrès, l’idée est née de l’expérience du congrès du continent asiatique organisé à Séoul en Corée du Sud en 2010. « Nous avons alors pensé au continent africain que l’on croit souvent abandonné et au Cameroun en particulier », a-t-il expliqué. Ce congrès qui connaît la participation des laïcs, évêques, prêtres, de religieux et religieuses, est d’après lui, « un évènement qui se veut à l’écoute de ce que l’esprit dit à l’Eglise en Afrique en cette heure magnifique et dramatique de l’histoire. » Le congrès s’achève dimanche prochain.
