Les véhicules du convoi escortant le ministre des Travaux publics ont été les premiers à traverser le Pk65 de l’axe Garoua – Ngaoundéré, sur le route nationale N°1, peu après 12h45 jeudi en mi-journée.
De l’autre côté, Patrice Amba Salla, qu’accompagnait le gouverneur du Nord et de nombreuses autorités régionales, prend place entre des camions rangés sur le bas côté. C’est de cette position de spectateur privilégié qu’il assiste aux passages successifs des premières vagues de véhicules, péniblement régulés par les forces de maintien de l’ordre. « C’est une grâce », entend-on crier un chauffeur dans la foule, pour exprimer son soulagement après trois jours d’attente sur place. Le Mintp lui, continue à discuter avec les techniciens, notamment sur les travaux qui restent à mener. Il faut dire que pour l’heure, une partie du remblai reconstitué n’est pas encore solidifié. Ce qui oblige à n’ouvrir que la moitié de ce tronçon. Et donc faire passer quelques véhicules d’un côté d’abord, et quelques-uns de l’autre ensuite. Mais l’essentiel est là : on peut de nouveau circuler sur l’axe Garoua – Ngaoundéré.
C’est que, les travaux de reconstitution du remblai effondré, prévus pour deux ou trois jours, ont connu un sacré coup d’accélérateur. Dès son arrivée à Garoua dans la nuit de mercredi, le Mintp est immédiatement descendu au point de rupture où l’entreprise chinoise venait d’engager le chantier. « Je veux l’assurance que dès demain 8h, la route pourra passer. Est-ce que vous pouvez nous le garantir ?», a-t-il demandé. Le partenaire chinois n’aura pas rechigné à travailler de nuit, pour tenir le délai fixé par le ministre.
La circulation est donc de nouveau possible depuis hier. Même si, avec seulement une moitié de route au niveau de l’enjambement du Mayo Boki, et l’accumulation des files de véhicules durant trois jours, il faudra attendre un moment avant que ce trafic ne retrouve de la fluidité. D’ores et déjà, le gouverneur du Nord a instruit un maintien permanent des forces de l’ordre pour organiser les traversées, le temps que la situation revienne à la normale.
