De lourdes pertes matérielles dans l'incendie survenu dimanche matin à Makèpè.

« Au feu ! au feu ! ». Ce sont les mots qui ont réveillé les habitants du quartier Makèpè Missokè hier, au lieu-dit « Dépôt de bananes ». En effet, aux environs de 4h30, des passants sont témoins du terrible spectacle de plusieurs habitations en proie à de hautes flammes. Leurs hurlements alerteront les occupants, encore endormis, comme l’explique l’un des sinistrés, Raphaël Lacmango : « Ma femme, mes trois enfants et moi dormions lorsque nous avons été réveillés par les cris et une odeur de fumée ». Ce plombier sans emploi continue, triste : « J’ai pratiquement tout perdu. Je ne sais pas où ma famille et moi allons dormir. Je n’ai pas de travail, alors vous imaginez mon désarroi, surtout en pleine rentrée scolaire ».

L’incendie n’a pas seulement touché des domiciles privés. Dans cette même concession, se trouvaient une cordonnerie, un salon de coiffure, une cafétéria. Construits en matériaux provisoires, les locaux ont été entièrement consumés. Grâce aux efforts fournis par les voisins et amis, le feu est finalement maitrisé aux alentours de 5h30.

Selon des témoins rencontrés sur le site, « les sapeurs-pompiers ne sont pas arrivés à temps. On a dû casser les tuyaux de la [Cd], en plus de puiser les eaux usées dans les caniveaux pour stopper les flammes ». La patrouille de contrôle du commissariat du 10e est quant à elle venue constater l’étendue des dégâts.

Présent sur le site, le bailleur de la concession détruite, Hervé Dokou, confie : « Nous ne connaissons pas les véritables causes de l’incendie. Du fait que tous les sinistrés ne soient pas présents, nous ne pouvons pas évaluer les pertes matérielles. La seule certitude est qu’il n’y a pas de pertes en vie humaine. Les 12 habitants sont donc sains et saufs ». Seuls effets à avoir pu échapper aux flammes : un matelas, une étagère, un tabouret et des tuyaux.