Son petit garçon de 2,6 kg reçoit des soins à l’hôpital Laquintinie depuis peu.
Dimanche à la salle D de la maternité de Laquintinie, l’ambiance est plutôt conviviale autour d’une mère pas comme les autres. En effet, une jeune malade mentale, qui affirme se prénommer Falone et être âgée de 18 ans, reprend peu à peu des forces, sous l’œil attentionné du personnel médical. Le 29 août dernier à 12h50, emmenée par des sapeurs-pompiers de Ngodi, elle était admise dans la formation sanitaire avec son nouveau-né de sexe masculin. Ces derniers l’avaient découverte quelques heures plus tôt dans une broussaille du quartier Ndogbong, où elle venait de donner naissance à un petit garçon d'un poids de 2,6 kg.
Dès son arrivée, la nouvelle maman a tout de suite reçu des soins dans la salle d’accouchement. Tout comme son bébé, entièrement lavé et dont le nombril a été méticuleusement nettoyé. Il a ensuite été conduit dans le pavillon des prématurés, la jeune femme ayant probablement accouché à 36 mois de grossesse, de l’avis de Mme Nsocka, major de la salle d’accouchement. Et immédiatement, la chaîne de la solidarité s’est mise en marche. Les autres mamans de la salle d’accouchement ont aussitôt fourni des vêtements pour les deux nouveaux venus : couches, pagne, babouches… Couches qui continuent d’ailleurs d’arriver de la part des femmes qui ont des nouveau-nés en couveuse.
Olive Ngo Makanda, major de la section des prématurés, précise que l’ensemble des soins prodigués au poupon et à sa génitrice sont pris en charge par la direction de l’hôpital Laquintinie. Sans information précise sur sa famille, les infirmières ont enregistré « Falone » au numéro 237 du mois d’août. Quant à la concernée elle-même, interrogée sur ses parents, elle a déclaré que son père s’appellerait « Tonton Parfait » et sa mère « Mama Nicole ». Et bien sûr, l’identité du père du bébé est inconnue. Selon Olive Ngo Makanda, l’assistance sociale de l’hôpital a été informée de l’arrivée de cet enfant, toujours sans nom, et le moment venu, ils agiront en conséquence pour son bien-être. Pour sa mère, sauf intervention de la famille, elle sera conduite au centre psychiatrique de l’établissement médical pour un suivi.
