Une convention a été signée la semaine dernière entre le Cicc et l’Irad.

En marge du lancement de la campagne cacaoyère 2012-2013 le 31 août dernier, une convention de partenariat a été signée à Mbanga entre l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (Irad) et le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (Cicc) pour la mise en place d’un observatoire sur les changements climatiques dans les bassins de production du cacao et du café.

Ceci s’inscrit dans un contexte où, d’après Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du Cicc, la production de cacao et de café subit, comme une fatalité, des variations erratiques et inexpliquées. Les producteurs n’ont plus de repère, les précipitations interviennent trop tôt ou trop tard. Ils constatent que le climat est devenu plus chaud et très changeant. Le nombre de parasites et de champignons microscopiques augmente. Les périodes de sécheresse sont plus dures et le ciel est souvent chargé lorsqu’il devrait être dégagé. En pleine floraison, les arbres perdent brusquement leurs fleurs en janvier/février, laissant le désespoir s’installer chez le planteur.

Les objectifs visés sont, entre autres, de réduire l’impact négatif des changements climatiques sur la production ; se doter d’outils permettant d’avoir une bonne explication des changements que vivent les producteurs d’année en année ; avoir la capacité d’anticiper sur les évolutions du climat en prenant des options appropriées dans le choix des terres et la recherche des variétés résistantes ; mettre au point des techniques agricoles adaptées au nouveau contexte. Sur le plan pratique, des équipements de mesures météorologiques seront acquis et une centaine de points d’observation mis en place dans les bassins de production, avec la participation active des producteurs eux-mêmes.