La police a interpellé des individus en flagrant délit d’agression de deux hommes d’affaires samedi à Akwa.

Deux expatriés ! Là, Ibrahim Daouda et Oumarou Bouba pensent avoir décroché le gros lot. Leur ronde à moto très stratégique, dans cette nuit du 7 au 8 septembre, près des night-clubs et autres lieux de plaisance du quartier, les a menés au lieu-dit Fokou Akwa. C’est donc en remerciant leur bonne étoile, les yeux brillants des futurs millions à empocher, qu’ils stoppent prestement devant les deux étrangers. Rajesh Satuluri et Satuluri Rajesh – presque Dupont et Dupond –, les victimes de la soirée, de nationalité indienne, se retrouvent ainsi face à deux malabars au regard aussi menaçant que le long poignard que l’un d’eux brandit. Les malfrats leur intiment l’ordre de vider leurs poches.

Ils ont beau être deux contre deux, le combat est déséquilibré. Satuluri Rajesh tend son portefeuille. L’échange est brutalement interrompu par une ronde d’un autre genre. Celle, cette fois-ci, des éléments de l’Equipe spéciale d’intervention rapide, conduits par l’inspecteur de police de 2e grade Emérant Elimbi Moukoudi. Sentant le danger, les brigands, rapides comme des champions de motocross, sautent sur leur deux-roues et démarrent. Mais contre le 4X4 des Esir, ils ne vont pas bien loin. Pour calmer leurs ardeurs, trois balles dans les jambes. Fin d’une course échevelée.

Rajesh et Rajesh, hommes d’affaires, récupèrent le portefeuille. Ibrahim Daouda et Oumarou Bouba sont quant à eux conduits à l’hôpital Laquintinie. Mais le second brigand, qui aime décidément les montées d’adrénaline, tente de s’échapper en sautant du véhicule. Il n’ira nulle part. Leur moto, de marque Sanili, est fouillée. Les policiers y découvrent un burin sous le siège du conducteur. L’enquête suit son cours à la Division régionale de la Police judiciaire.