Selon le ministre de l’Education de base (Minedub), Youssouf Hadjidja Alim, la scolarisation est un outil de développement non-négligeable car elle va au-delà de la simple maîtrise de la lecture, de l’écriture ou de l’apprentissage d’une langue. « Des parents qui ont bénéficié d’un programme d’alphabétisation sont plus disposés à envoyer leurs enfants à l’école et à les aider à réussir dans leurs études », a déclaré le Minedub. Au Cameroun, l’alphabétisation intègre à présent un volet fonctionnel. Une vision développée dans les centres affiliés à ce ministère. Victor Tameu Kouam, superviseur général des centres d’alphabétisation ACSJ Cameroun, explique que durant les deux années d’instruction, les participants sont formés à un métier comme la couture, l’informatique ou le dépannage-automobile. Puis, ils sont initiés à la gestion d’entreprise pour qu’ils créent leurs propres organisations.
Cependant, des efforts restent à fournir d’après Youssouf Hadjidja Alim. Au Cameroun, malgré les actions du gouvernement, explique le Minedub, « les statistiques établies lors du dernier recensement de la population révèlent que 30% des citoyens, jeunes et adultes âgés de 15 ans et plus, sont encore analphabètes, dont 60% de femmes. 11% des enfants de six à 14 ans sortent précocement de l’école. » Le gouvernement ne compte pas arrêter ses efforts-là. Un programme d’alphabétisation est mis en œuvre depuis quelques années par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, et le Minedub se propose de cibler l’élaboration d’une politique nationale d’alphabétisation.
