Les quelque 300 km de frontière, les nombreuses habitudes partagées entre Camerounais et Gabonais, entre autres éléments communs, constituent un « heureux hasard » de l’histoire qu’il faut préserver, a estimé Félix Mbayu, chef de la délégation camerounaise lors d’une réunion des experts des deux pays

qui s’est ouverte lundi au palais des Congrès de Yaoundé. Cette rencontre est, en effet, dédiée aux questions consulaires et de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et le Gabon. A Yaoundé comme à Libreville, on a conscience de ce que les frontières charrient des problèmes. Tant et si bien que si l’on n’y prend garde, ils déteindraient négativement sur les relations paisibles entre les deux parties.

Aussi, Henri Bekale Akwe, chef de la délégation des experts gabonais, a-t-il souhaité que les « excellentes relations » entre les deux Etats transparaissent dans le travail du petit comité ainsi réuni. De telle manière qu’ils puissent contribuer par des réflexions bénéfiques à tous, à la sécurité et au développement conséquent de l’ensemble de la région d’Afrique centrale. C’est d’ailleurs le même enjeu que M. Mbayu a trouvé et recommandé aux experts de traduire dans la réalité.

Pour le moment cependant, il s’agira d’une réalité virtuelle. La concertation servant principalement à préparer des règles de droit qui organiseront une surveillance commune de la zone frontalière. Jusqu’ici, Yaoundé et Libreville ont préparé des propositions et contre-propositions en vue de mettre sur pied une commission mixte permanente de sécurité. L’ensemble de ces échanges ayant nécessité un an et demi, Félix Mbayu a prié les membres de l’assemblée d’une trentaine de hauts fonctionnaires de continuer à travailler sur ce même rythme : réactif, prompt et diligent. Pareillement, pour le chef des négociateurs gabonais, il faudra d’autant plus travailler sereinement que l’on est encore à la base de la décision future qui pourra être prise par la commission mixte entre les deux pays.