Philippe Mabou tué par son fils qui lui exigeait « sa part » après la vente de deux sacs de fèves brunes.

La saison cacaoyère est à peine lancée qu’elle engendre déjà des larmes au lieu des réjouissances attendues du côté des planteurs. Cette fois-ci, le prix d’achat du produit de rente n’a rien à y voir. Mais concernant la répartition des gains, un planteur de Penja a plutôt payé le prix fort, pour n’avoir pas pu redistribuer le produit de la vente de son cacao. En effet, selon des sources à la brigade de gendarmerie de Penja, le corps de Philippe Mabou, la cinquantaine environ, a été retrouvé sans vie dans son champ à quelques kilomètres de la ville. Selon nos sources, tout porte à croire à un assassinat, pour lequel de forts soupçons se portent sur un des fils de la victime, Boris Kemajou Mabou, âgé de 18 ans environ. Divers témoins dans la ville rapportent que ce dernier se serait précédemment chamaillé avec son père, après la vente de deux sacs de cacao de 100 kg (environ 200.000 F en tout).

« Apparemment, son père avait l’habitude de lui donner sa part après la vente du produit, ce qui n’a pas été fait cette fois-ci. Son père lui aurait demandé un peu de patience, en attendant qu’il résolve les problèmes de ses autres frères, étant entendu que l’accusé de son côté ne va plus à l’école. Mécontent, il a suivi son père dans son champ mardi aux environs de 18h et l’aurait assommé d’un coup de latte à la tête avant de prendre la fuite », explique notre source.

Inquiète et ne voyant pas son mari revenir après un certain temps, l’épouse de la victime se lance à sa recherche dans le champ en question et trouve le corps inanimé de son mari. Les forces de l’ordre sont alertées et ouvrent une enquête. Au moment où nous mettions sous presse, l’auteur présumé de ce meurtre, Boris Kemajou Mabou, était toujours recherché.