D’une manière générale, la rentrée scolaire 2012-2013 s’est déroulée de manière satisfaisante sur l’ensemble du territoire national. Dans le primaire comme dans le secondaire. Certes, on ne peut ignorer les problèmes qu’il y a eus dans la partie septentrionale du pays à cause de ces terribles inondations qui ont entraîné des mouvements importants des populations dans certaines localités. Ces désagréments, il faut s’en féliciter, sont sous contrôle grâce à la prompte réaction du gouvernement de la République qui s’est déployé sur le terrain depuis le début de la catastrophe naturelle. Mais un Etat, une nation avance malgré les obstacles conjoncturels. C’est le propre de la dynamique de la nature humaine. Et cette année, le pays a entamé une étape déterminante de son développement avec le lancement des chantiers des « Grandes Réalisations » par le chef de l’Etat Paul Biya. L’histoire retiendra que pendant cette année 2012 la première rentrée scolaire de notre pays a eu lieu dans la mouvance de cette formidable dynamique dont chaque Camerounais a intérêt à s’approprier pour ce Cameroun émergent que nous appelons de tous nos vœux à l’horizon 2035. L’école étant, par essence, le laboratoire du brassage des intelligences et de la production des idées novatrices, il est tout à fait naturel qu’elle soit imprégnée dès à présent de cette vision futuriste du Cameroun et que bien évidemment tous les acteurs chargés de la mise en œuvre en tirent toutes les conséquences utiles et efficaces.

Autrement dit, les « Grandes Réalisations », c’est d’abord, certes, la construction des barrages hydro-électriques pour résorber le déficit énergétique, des routes, des ponts et autres ouvrages d’art mais c’est aussi, et sans doute plus déterminant, un esprit de dépassement, de conquête et de performance qui doit guider cette école appelée à former et à produire des têtes pleines et bien faites. En clair, des Camerounais aptes et premiers bénéficiaires des fruits de l’émergence attendue dont ils doivent assurer le développement et la pérennité. Et l’une des clés de l’appropriation de cette nouvelle dynamique, c’est la maîtrise de l’outil informatique, la technologie moderne incontournable pour être connecté sur un monde en perpétuel mouvement et qui ouvre un vaste champ d’opportunités à saisir au quotidien. Aussi apparaît-il indispensable pour ces enfants de la génération des « Grandes Réalisations » de s’y mettre très tôt à l’école. Le ton avait déjà été donné par le président Paul Biya en novembre 2001 lors de l’inauguration des centres multimédias aux lycées Leclerc et Bilingue de Yaoundé. Des pôles pour booster l’apprentissage des jeunes aux technologies de l’information et de la communication. Par la même occasion, des instructions présidentielles avaient été répercutées pour la création des structures identiques à travers toutes les régions du Cameroun. Ce qui a été fait, puisque de nombreux centres multimédias sont fonctionnels dans les lycées à travers le pays avec des ordinateurs à la disposition des jeunes. Toutefois, cet effort doit aller plus loin pour véritablement coller à l’esprit des « Grandes Réalisations ». En zone rurale, par exemple, il faudra un appoint énergétique considérable pour être connecté. Dans les cités nationales, la carence en ordinateurs est criarde pour une population scolaire qui croît de manière exponentielle. Comment comprendre que bien qu’inscrit au programme dès le primaire, l’informatique ne soit traité que sur du papier par les écoliers. L’objectif doit être beaucoup plus ambitieux. Autant aujourd’hui, l’école primaire se veut gratuite, autant il devient indispensable de se donner pour ambition de doter les centres Multimédia du maximun d’ordinateurs possible. Afin que chaque apprenant puisse maîtriser l’usage de cet outil. Le défi est à notre portée. Il suffit simplement de l’inscrire parmi les priorités de développement. Qu’on se le dise, c’est l’une des voies incontournables de l’émergence. Et ce sera être en phase avec le Cameroun des « Grandes Réalisations ».