En reconnaissant ces « quelques incidents » qui sont dûs à des activités internationales de brigandage ou d’orpaillage clandestin, Pierre Moukoko Mbonjo, ministre des Relations extérieures et chef de la délégation du Cameroun, a estimé que la réponse attendue des deux gouvernements est désormais disponible. Elle se traduit par des « règles cohérentes et consensuelles» et une action commune de surveillance notamment dans les zones de parcs forestiers qui enjambent les limites territoriales.
Que ce soit pour le Woleu-Ntem gabonais ou la Vallée du Ntem camerounaise, l’on estime des deux côtés de la négociation achevée qu’il y a lieu de maintenir des relations de bon voisinage. D’ailleurs, a souligné le chef de la délégation gabonaise, le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou : la sécurité et le développement du Gabon dépendent de la quiétude d’un Cameroun qui progresse. Il a, dès lors, recommandé aux experts de travailler, au-delà de la rencontre de Yaoundé, dans un climat de « fraternité » et de « responsabilité partagée ».
Liés par un destin commun inextricable, en raison d’une communauté historique et d’une proximité géographique, comme l’a remarqué Pierre Moukoko Mbonjo, Yaoundé et Libreville entendent par ce nouvel accord développer des relations économiques et humaines déjà importantes. Une option que les deux ministres ont mis au crédit des chefs d’Etat camerounais, Paul Biya et gabonais, Ali Bongo Ondimba.