« Le ministère public ou parquet est l’ensemble des magistrats de carrière, chargés de requérir l’application de la loi et de veiller aux intérêts généraux de la société. C’est pourquoi en matière pénale, son rôle est redouté par le délinquant et bénéfique pour la victime ». Dixit Emmanuel Ndjere, magistrat de 4e grade, enseignant à l’Ecole nationale de l’administration et de magistrature (Enam), chercheur et par ailleurs secrétaire général du ministère de la Communication. Emmanuel Ndjere est aussi l’auteur du livre « Le ministère public ou parquet » Tome I et II, dont la dédicace a eu lieu hier en fin de journée à Yaoundé.
Au nom de l’éditeur - Presses de l’Ucac (Université catholique d’Afrique centrale)-, Mme Pulchérie Amougui a salué le courage et la volonté de l’auteur, dans le sens « de transmettre le savoir ». Juriste de formation, la représentante de l’éditeur affirme que dans notre société, beaucoup ont encore peur d’aller vers la justice en cas de problème. Parce que cette justice a des loi et méthodes qui viennent d’ailleurs. Mais à travers « Le ministère public ou parquet », Emmanuel Ndjere vient vulgariser la chose, en expliquant les notions et les procédures utilisées. Par conséquent, ce livre a sa place aussi bien dans l’enseignement qu’auprès du grand public.
En effet, alors que le Tome I du livre fait la présentation (attributions, rôles, etc.) du parquet camerounais, le Tome II va au fond, relevant les pratiques, avec exemples, appréciations et comparaison, notamment avec le parquet de France. Un travail de terrain également félicité par le beau monde présent à la dédicace d’hier. Entre autres, Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication, Jacqueline Koung à Bessiké, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, de nombreux universitaires, des journalistes et des juristes. Voilà qui explique la pertinence des questions posées à l’auteur. Exemple : « Le magistrat du parquet est-il indépendant par rapport au pouvoir exécutif qui le nomme ? » « Oui ! », répond Emmanuel Ndjere. Et lui d’affirmer que « la perception de la justice sera toujours relative… en attendant la justice divine ».
