A Bonanjo, au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), « les propositions pour la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2013 sont déjà acheminées. Nous ne pouvons pas en dévoiler le contenu afin d’éviter de donner l’impression que nous faisons pression sur le gouvernement », précise une source autorisée. CT apprendra juste que « des contacts sont entrepris pour des audiences avec le Minfi, la direction générale des Impôts et la direction générale des Douanes afin que les suggestions du Gicam soient prises en compte ». Du lobbying en perspective donc.
En fait, par le passé, le ministère des Finances a souvent envoyé une version de la loi de finances à certaines organisations patronales pour recueillir leur avis. Tel est le cas par exemple avec le Gicam, membre de la commission de suivi de la mise en œuvre de la réforme fiscale depuis 2007. Or cette année, les attentes du patronat ont été requises avant la production de cette première mouture.
Autre particularité, la lettre-circulaire du président de la République qui oriente la préparation du budget de l’Etat, souvent envoyée au gouvernement entre les mois d’octobre et novembre, a été publiée le 9 juillet dernier. Soit plus de deux mois à l’avance. Ainsi, en sollicitant assez tôt ses partenaires du privé, le gouvernement voudrait accélérer l’élaboration du prochain budget de l’Etat, placé sur le sceau du « budget-programme ».