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Dossier de la Rédaction

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Coups de pioche contre nids-de-poule

Des débrouillards bouchent les trous à leur manière, mais quelques usagers n’apprécient pas…

Une pelle, une pioche, de la latérite ou de la caillasse. Voici le matériel utilisé par ces « ingénieurs » de la route. Pour les « engins », la force des bras fait l’affaire. Ce matin, Benjamin et trois de ses amis ont investi la chaussée au lieu dit « Carrefour grand Canyon » à New Bell. Leur mission, boucher l’énorme nid-de-poule à ce niveau. « Ce trou est là depuis longtemps et menace à présent de bloquer l’entrée du côté de Tractafric. Notre but c’est de soulager les automobilistes qui sont nombreux à passer par là », explique le chef de file. Ce qu’il ne dit pas, c’est que ses compagnons et lui espèrent être rémunérés grâce aux « motivations » des chauffeurs de passage. « Ce n’est pas obligé. Nous comptons sur leur volonté quand eux-mêmes vont voir le bien qu’on fait pour eux surtout », précise-t-il.

Pendant que certains dament la latérite et le gravier pour boucher le trou, l’un d’entre eux tend une assiette aux automobilistes de passage qui lancent quelques pièces. 50F, 100F, 500F pour les plus généreux « en grosses cylindrées ». A la fin de la journée, la cagnotte peut être considérable. Silence cependant sur la comptabilité.

Du côté des automobilistes, les initiatives de ce genre, visibles parfois dans les quartiers où l’on compte beaucoup de nids-de-poule, sont appréciées. « Surtout en cette saison des pluies, ça nous soulage. Car d’après ce qu’on entend, on ne peut pas réparer de route quand il pleut », déclare un taximan. D’autres cependant crient à l’arnaque. « Parfois, ces jeunes viennent régulièrement sur la route. Il se dit même que dans la nuit, ils enlèvent la terre mise pour que les trous demeurent et qu’ils aient continuellement matière à travailler », confie un autre. Les travailleurs eux, n’ont pour réponse à ces griefs que leur bonne foi.

Du côté des autorités municipales, l’on est circonspect sur ces « travaux ». « Ce genre de réparations n’est pas autorisé. Déjà, par le simple fait que le matériau utilisé n’est pas adapté pour les travaux de réparation d’une route. Si vous voyez ces travaux, après quelques jours le mal est déjà revenu, même si les usagers le perçoivent plutôt bien du fait du soulagement procuré sur le moment », confie Samuel Maka Toko, chef de service des grands travaux à la Communauté urbaine de Douala (Cud).



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