Verdict rendu mardi après-midi par le Tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri.
Jacques Dubuisson a été condamné à 20 ans de prison par le Tgi. Ainsi, le Français a été reconnu coupable de l’assassinat de son épouse Marie-Thérèse Ngo Badjeck en décembre 2010, ainsi que de détention et port illégal d’armes. Par ailleurs, l’accusé devra payer 30 millions F, au titre des dommages et intérêts. Un verdict jugé quelque peu sévère par les avocats de Jacques Dubuisson. « Je regrette que le tribunal ait retenu la préméditation, alors qu’en tant que juriste on sait très bien que l’acte a été commis sous le coup de la colère. Il est fort probable que rien ne se serait passé si la sœur de son épouse avec laquelle il avait des relations tendues, n’était pas arrivée sur les lieux à une heure tardive. La préméditation indique quelque chose qui est nourrie de longue date. Or la probabilité qu’il ait prévu de se servir de l’arrivée de celle-ci comme prétexte est faible. Et puis dans la décision rendue par le tribunal, aucun mobile n’est précisé », confie Me Abel Longa.
Par ailleurs, selon ce dernier, le Français est très affecté par cette décision du tribunal. « Nous sommes encore dans la réflexion. On étudie les contours du problème pour savoir si nous allons décider ou non de faire appel de cette décision. Nous avons encore neuf jours », ajoute l’avocat.
Du côté de la famille, l’on est partagé. Si d’aucuns sont globalement satisfaits de la peine, les 30 millions de dommages et intérêts ne représentent que le dixième de la somme réclamée lors de l’audience par les ayants droit de la victime. Ceux-ci réclamaient en effet 300 millions F. Pour mémoire, Jacques Dubuisson était accusé d’avoir délibérément tué son épouse Marie-Thérèse Ngo Badjeck d’une balle dans la tête après une dispute, dans de la nuit du 29 au 30 décembre 2010 au quartier Bonapriso à Douala. Après son acte, Jacques Dubuisson avait retourné l’arme contre lui-même et s’était blessé à la joue. Le soir du drame, la dispute entre les époux Dubuisson serait née du fait que sa sœur aînée de la victime, arrivée ce soir avec des amis dans le restaurant du couple, voulait une coupe de champagne.
