La forte pluie de mardi 18 septembre 2012 à l’origine de l’affaissement du pont reliant les deux villages dans l’arrondissement de Yaoundé III.

Les touffes d’herbes disposées le long de la chaussée imposent le ralentissement. A la descente de la rivière Biyeme ce mercredi 18 septembre, les populations sont amassées de chaque côté de la route. Les véhicules venant du carrefour Ahala sur l’axe Yaoundé-Douala, font demi-tour. Impossible d’avancer. Plus bas, des jeunes gens sont dans une fosse. Armés de pelles et de sacs de sable, ils essayent de boucher un énorme trou en pleine route. C’est ce qui reste du pont sur la rivière Biyeme, reliant les villages Ahala II et Afanoyoa, dans l’arrondissement de Yaoundé III.

Encore entière il y a quelques jours, l’infrastructure a pratiquement perdu toute sa partie supérieure. Il ne reste plus qu’une minuscule passerelle sur laquelle, piétons, notamment les élèves et motos-taxis se débrouillent. Une grosse buse, autrefois cachée, affiche sa vétusté au grand jour. « On essaye de poser ces sacs de sable pour éviter que l’eau n’emporte ce qui reste de notre pont. S’il se coupe complètement, on ne sait pas comment on va faire », indique un des jeunes à l’œuvre.

D’après un riverain, c’est la forte pluie de mardi après-midi qui est l’origine de l’affaissement du pont. L’ouvrage réalisé il y a plusieurs années avait certes déjà montré des signes de fatigue, mais l’averse de ce jour-là est venue donner le coup final. Interrompant ainsi la circulation des véhicules sur cette route secondaire, permettant à certains usagers de joindre rapidement Mbalmayo ou Nsimalen. Pour André Roger Zoa, chef de bloc III Ahala II, le vœu des 2000 habitants de cette localité est de voir l’Etat leur construire une nouvelle passerelle. Car, lorsque la circulation est coupée, ce sont des milliers d’enseignants et d’élèves qui sont en difficulté.

Comme le gouvernement l’a fait dans toutes les parties du pays où les pluies ont fait des ravages ces derniers temps, une équipe de la délégation régionale des Travaux publics est immédiatement descendue sur les lieux. Conduite par le délégué régional du Centre, elle a évalué la situation et mis en place des stratégies pour que la circulation y soit rétablie dans de brefs délais. Après le sous-préfet de Yaoundé III, mardi,12 septembre, hier les délégués régional et départemental du ministère de l’Habitat et du Développement urbain sont également allés s’imprégner de la situation.