Le long du boulevard périphérique qui ceinture la zone du plateau de Garoua, les foules massées de part et d’autre, font frémir les lampadaires alignés, de la puissance de leurs chants. La chaleur qui gagne en intensité depuis près de deux heures, n’a l’air d’affecter le souffle ni des cantatrices improvisées, ni des trompettistes suractifs. L’assistance est composite : élèves, associations culturelles, griots, partis politiques, rivalisent de couleurs mais surtout de sons pour souhaiter « Djabbama » au couple présidentiel. L’affluence ne se limite d’ailleurs pas au seul boulevard périphérique. Le long des principales artères de la ville prévues dans l’itinéraire du cortège, les populations de Garoua ont massivement afflué. Avec les circonstances particulières qui créent l’évènement, l’ambiance en prend presque une tonalité festive. Paul et Chantal Biya sont aimés à Garoua. Chaque kilomètre de route parcouru durant leur tour de ville le leur démontrera. Les salutations maternelles de la Première Dame aux jeunes élèves constitués en haie à Bocklé provoquent à chaque fois de l’ébullition. La même ferveur qui résulte du cosmopolitisme de la capitale régionale du Nord, avait déjà accueilli le chef de l’Etat à l’aéroport international de Garoua. En s’adressant aux populations sinistrées à Garoua, Paul Biya ne manquera d’ailleurs pas d’exprimer son agréable surprise, de voir ce niveau d’enthousiasme et de mobilisation, comparables à ceux observés lors des visites officielles