Une équipe du Minas est sur le terrain pour l’encadrement psychosocial des victimes en vue de leur retour à la vie normale.

La Communauté nationale, les partenaires des organisations internationales ou encore les élites du Grand Nord, ont témoigné d’une solidarité sans pareille à l’endroit des victimes des inondations dans le grand Nord. Matériels de couchage, denrées alimentaires, médicaments ou encore fournitures scolaires, ne leur auront ainsi pas fait défaut. Le volet sur lequel très peu se sont penchés jusqu’ici, c’est la gestion du traumatisme engendré tant par les déplacements que les différentes pertes subies, notamment pour les moins âgés. Et c’est pour accompagner cet aspect psychosocial, qu’une mission du ministère des Affaires sociales, dépêchée par Catherine Bakang Mbock et conduite par son Secrétaire général sortant Mouhtar Ousmane Mey, est dans la région du Nord depuis lundi dernier. Menée en partenariat avec l’Unicef, elle vise notamment à évaluer la situation socioéconomique des familles et leurs besoins psychoaffectifs, et plus spécifiquement à identifier les besoins des groupes les plus vulnérables que sont les enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou encore handicapés).

La mission Mouhtar a ainsi sillonné tour à tour les différents sites de recasement de Garoua, notamment l’école publique de la Bénoué ou encore le centre de santé de Takasko, ainsi que ceux de Lagdo. Les premières données issues de ces descentes font état, pour la seule ville de Garoua, de 2300 enfants, 35 personnes âgées et 141 handicapés nécessitant divers accompagnements. L’affinage de ces données permettra, indique-t-on, en relations avec toutes les autres administrations et structures concernées (Minedub, Minesec, Minefop, Minjeun, Minader, etc) d’élaborer des plans de réinsertion sociale, et d’aborder ainsi la phase post-catastrophe.