Par la suite, Paul Biya a instruit le gouvernement de débloquer des fonds au titre de l’aide d’urgence, puis prescrit un train de mesures à court et moyen terme. Et comme rien ne dépasse en pareille circonstance le contact direct du peuple avec son chef, le président de la République s’est rendu personnellement la semaine dernière sur les lieux du sinistre, en compagnie de son épouse, Chantal Biya. Pour encourager les uns et leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls, saluer la solidarité dont les autres ont su faire preuve en ces moments difficiles et prodiguer des conseils. Afin que la gestion de catastrophes naturelles se fasse désormais dans de meilleures conditions.
« Même s’il est difficile de s’opposer au déchaînement des forces de la nature, nous ne devons pas pour autant rester passifs devant la menace qui est permanente et omniprésente », a déclaré Paul Biya. Et d’ajouter : « Nous devons autant que possible, par la prévision et la prévention, mettre toutes les chances de notre côté» afin que demain, les conséquences des événements comme ceux déplorés aujourd’hui dans le septentrion causent le moins de dégâts possible. Paul Biya a prescrit aux services compétents de l’Etat, plus particulièrement à la Protection civile « de procéder, si ce n’est encore le cas, à une actualisation de l’inventaire des zones à risque et de proposer les actions adéquates ». D’autre part, afin que les populations disposent en permanence de renseignements sur les variations climatiques, le président de la République a instruit le renforcement à tous les niveaux et de manière régulière de l’information météorologique.
Ces prescriptions du chef de l’Etat qui valent rappel à l’ordre méritent qu’on s’y arrête un instant. En engageant le Cameroun dans la voie de l’émergence à l’horizon 2035, Paul Biya invite ses compatriotes à la gestion moderne des problèmes. Celle qui exclut l’empirisme et l’improvisation. Il invite plutôt à anticiper les problèmes pour ne pas être pris de court, à se projeter sur l’avenir pour ne pas être surpris par les évènements. A mettre toutes les chances de son côté pour ne pas être dépassé par le cours de l’histoire. Ne dit-on pas généralement que gouverner c’est prévoir ?
Si chacun à son niveau avait fait et à temps ce qu’il fallait pour gérer les récentes inondations, on ne les aurait certainement pas empêchées, mais on aurait pu réduire l’ampleur des dégâts. Tel est le sens profond du message de Paul Biya à la nation en cette douloureuse circonstance. Ce message qui se rapporte aujourd’hui aux inondations est transposable à tous les autres secteurs de la vie nationale : santé, éducation, travaux publics, gestion des finances… En toute chose la prévision et la prévention doivent devenir nos boussoles.