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Dossier de la Rédaction

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Une école démolie au quartier Omnisports

Un litige foncier à l’origine du différend entre la fondatrice et le nouveau propriétaire dans ce quartier de Yaoundé.

Des tôles froissées, des planches, des tables-bancs, des tableaux et mobiliers de bureau broyés. Le groupe scolaire La Poussette au quartier Omnisports à Yaoundé n’existe plus. Les 14 salles de classe et bureaux administratifs ont laissé place à un amas de ruines. Déconcertés et perdus les enseignants récupèrent ce qui peut encore l’être ce vendredi matin.

C’est que, quelques jours avant, les bâtiments de cette école primaire et maternelle d’une centaine d’apprenants, ont subi la rage d’un engin commandé pour démolir. Pourquoi ? « Un litige foncier », explique la fondatrice, Nicole Hendi Ninekan. Elle dit avoir acquis le terrain de 1225 m² en 2005. Seulement, au lieu de l’acheter, elle opte pour la location de la parcelle. Des années après y avoir construit l’établissement, le propriétaire vend le terrain au plus offrant. L’acheteur se fait établir un titre foncier et demande à la fondatrice de libérer les lieux. N’ayant pas respecté le délai arrêté, le nouveau propriétaire porte plainte en 2010. « Et mercredi dernier autour de 14h, alors que les enfants étaient encore en classe, indique-t-elle, « son huissier de justice, Me Alain Ngongang Sime m’a présenté la décision de justice et à 14h 45, ils ont commencé à démolir sans même me laisser le temps de sauver quelques affaires.»

Joint au téléphone samedi, l’huissier indique que la décision exécutée mercredi dernier avait été prise le 12 avril courant. « Se souciant de la scolarité des enfants, nous l’avons laissé finir l’année tout en lui demandant de profiter des vacances pour trouver un autre site. Ce qu’elle n’a pas fait », s’insurge-t-il. Il poursuit : « A deux semaines de la rentrée, nous sommes allés la rencontrer pour savoir où elle en était. Mais son discours n’avait toujours pas changé. Par contre, elle procédait aux inscriptions et les cours ont démarré le 3 septembre. Le tribunal ayant constaté sa mauvaise foi, a pris cette décision au lieu d’attendre décembre comme elle le souhaitait à nouveau», conclut-il.

En tout cas, avec cette démolition, c’est une centaine d’enfants qui se retrouvent sans école et de nombreux parents dans la tourmente. La fondatrice affirme être à la recherche d’un nouveau site, mais il faut encore compter avec le temps que mettra la construction, quand elle évalue à près de 30 millions de F ce qu’elle a perdu lors de la destruction de son établissement.


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