C’est dans une atmosphère saupoudrée d’odeurs de poivre moulu aux arômes enivrantes et piquantes que le ministre de l’Agriculture et du Développent rural, Essimi Menye, a déclaré : « le poivre de Penja fait la fierté du Cameroun aujourd’hui ».
Pour être plus précis sur l’itinéraire technique de cette épice, le ministre a poursuivi à l’endroit de tous les acteurs de la filière que « son indication géographique se veut participative avec une forte traçabilité qui concerne les producteurs, les transformateurs et les commerçants ». C’était à l’occasion d’un atelier de validation du cahier de charges pour l’indication géographique du poivre de Penja. Selon le ministre, la traçabilité de cette épice est synonyme de démarrage des règles que ces acteurs se sont fixés. Des règles dont les acteurs sont désormais résolus d’appliquer d’un commun accord. Leur respect, a ajouté Essimi Menye, permettra non seulement de valoriser le poivre de ce terroir, mais aussi de protéger son nom. « Le poivre de Penja sera le premier produit reconnu en indication géographique, espace Oapi (Organisation africaine de la propriété intellectuelle), a affirmé le ministre.
Pour Paulin Edou Edou, directeur général de l’Oapi, ces indications vont permettre aux consommateurs nationaux et internationaux de savoir que cette épice aux arômes spécifiques dont la réputation ou tout autre caractéristique déterminée va être essentiellement attribuée à cette aire géographique. Grâce à cette indication, les producteurs pourront vendre leurs produits à un prix avantageux et par ricochet accroître leurs revenus. Entre autres avantages de cette reconnaissance, la lutte contre la contrefaçon et l’usurpation afin d’obtenir une meilleure redistribution de la valeur ajoutée dans la chaîne de production.
Au cours de cette descente sur le terrain, le ministre a également visité les plantations de Metomo, des pépinières de poivriers et l’usine de transformation et de conditionnement du produit sous toutes ses couleurs. Des produits très utilisés non seulement en alimentation humaine mais aussi en brasserie, en pâtisserie, dans les industries pharmaceutiques et en parfumerie. Aux producteurs, Essimi Menye a promis la construction de deux forages et l’accélération des travaux de construction de l’usine des intrants agricoles pour les rendements optimaux du poivre de Penja.
