Des acteurs planchent depuis hier à Douala sur la facilitation de l’opération dans les corridors menant au Tchad et à la République Centrafricaine.

C’est l’histoire d’un problème connu, sérieux, mais apparemment insoluble. Ou en tout cas coriace. Le transport des marchandises le long des corridors Douala-N’Djamena/Bangui reste éprouvant pour les opérateurs. Djibangar Madjirebaye, qui conduit la délégation tchadienne à la réflexion d’une semaine ouverte hier à Douala sur le sujet, a parlé d’un « combat » qui dure depuis « 20 ans ». Puis souhaité des « mesures concrètes permettant d’atténuer les souffrances de nos opérateurs. » D’autres orateurs iront dans ce sens, parlant de « pesanteurs », ou encore « d’obstacles ».

Et selon la note conceptuelle de l’atelier, l’acheminement des produits importés depuis le port de Douala jusqu’au Tchad et à la Rca « fait face à de multiples contraintes, à toutes les étapes du voyage, qui pèsent lourdement sur les coûts et les prix de transport, aujourd’hui parmi les plus élevés au monde. » Malgré les efforts fournis au cours des dernières années, poursuit la note, ces derniers sont restés inchangés. Le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Mefiro Oumarou, sera plus précis dans son mot d’ouverture : tracasseries policières et douanières, insuffisance des infrastructures routières et ferroviaires, délais de passage longs au port de Douala…

La semaine de facilitation lancée hier, et à laquelle prennent part, outre les trois pays susmentionnés, la commission de la Cemac et la Banque mondiale, se veut le creuset de « solutions tangibles », d’après l’expression de Mefiro Oumarou. Des solutions qui devraient permettre, entre autres choses, de resserrer les liens au sein de la Cemac, la sous-région la moins intégrée d’Afrique, selon un rappel du représentant de la Banque mondiale à l’ouverture des travaux.

Entre autres questions, les participants planchent sur la problématique de la facilitation des transports et du transit en zone Cemac, la situation des pratiques anormales sur les corridors Douala-N’Djamena/Bangui, les systèmes électroniques de suivi des marchandises, l’interconnexion des systèmes d’informations douanières… L’organisation de la semaine de facilitation a été l’une des recommandations du comité technique mixte du Programme de facilitation des transports et du transit en zone Cemac, tenu en juillet 2011 à N’Djamena. Les travaux s’achèvent ce mercredi.