En visite à Touboro et dans l’Adamoua, le Dg des Douanes a évalué la mise en application du système Nexus.
« Ngaoundéré est très important pour le transit. Parce que le Cameroun est ouvert à la mer, il est le point d’entrée pour les pays frères que sont le Tchad et la Centrafrique. Le gouvernement n’entend pas être un blocage pour ces pays qui reçoivent leurs marchandises et moi, je n’entends pas que la Douane camerounaise soit un blocage de cette facilitation.» C’est par cette déclaration que Minette Libom Li Likeng directeur général des Douanes, a justifié la visite de travail de trois jours qu’elle a effectuée du 17 et 19 septembre derniers, respectivement dans les services techniques des bureaux de douanes de Touboro et de Ngaoundéré. Avec, au centre des préoccupations, l’évaluation de NEXUS, système satellitaire de suivi des différentes cargaisons, utilisé notamment au niveau des frontières tchadienne et centrafricaine. Et dont l’impact dans l’amélioration du trafic et des recettes des secteurs des douanes du Nord et de l’Adamaoua, est plutôt motif à satisfaction. Ainsi, selon l’inspecteur principal des douanes Mbarga Bekono, « les recettes douanières sont passées de 32 milliards à 55 milliards de F» dans la région.
Toutefois, a déploré Minette Libom Li Likeng, des fraudes ont récemment été relevées, à l’instar de ces barrières illégales érigées entre Ngaoundéré et les destinations finales des marchandises en transit. Pis encore, des actes de corruption et des agissements perpétuels d’intervenants véreux sur la plateforme ferroviaire de Ngaoundéré alimentent le quotidien difficile des camionneurs et des opérateurs économiques. Pour remédier à cette situation, NEXUS, le dispositif de suivi de géo-localisation des marchandises, intègre désormais des observateurs, opérateurs économiques et administrations sœurs de la RCA et du Tchad, permettant aujourd’hui de faciliter et sécuriser les opérations de transit, de lutter contre la fraude et les mauvaises pratiques.
Lors des séances de travail tenues à Touboro, les collaborateurs locaux du Dg des douanes ont relevé quelques difficultés rencontrées dans la mise en application du système. Entre autres les problèmes de connexion internet dans les régions du Nord et de l’Adamaoua, l’indisponibilité des GPS (principal système de positionnement par satellite mondial), l’état des routes entre Maroua et Kousseri qui impactent sur les délais, le manque de formation des transporteurs, des représentants des syndicats, des commissionnaires agréés de douanes, des personnels et collaborateurs de ce secteur aux procédures douanières.
