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Dossier de la Rédaction

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Mortelles négligences

L’histoire est triste et poignante. Elle est survenue jeudi dernier au quartier Essos à Yaoundé. Une fillette de 3 ans et sa cadette, un bébé de 6 mois, mortes calcinées dans un incendie au domicile familial. Un incendie dont on affirme encore ne pas connaître l’origine. De source bien introduite, la famille n’utilisait pas le gaz domestique à la cuisine mais plutôt un réchaud à pétrole qui était éteint au moment où la maman a laissé sa progéniture pour aller se ravitailler dans une boutique avoisinante. Qu’est-ce qui s’est donc passé pour qu’en un laps de temps, le feu sorte de nulle part uniquement dans ce studio qui est logé dans un camp, se répand jusqu’à encercler et brûler ces deux malheureux enfants livrés à eux-mêmes par la négligence de leurs parents. Ces innocents ne pouvaient ni se défendre, ni fuir la folie des flammes et encore moins appeler au secours. Il faut le dire sans ambages, ils ont été arrachés brutalement à la vie de manière si horrible à cause de la négligence des adultes que nous sommes. Le drame est survenu en plein jour dans un camp où se côtoient plusieurs familles dans un climat de solidarité africaine et d’entraide comme on peut se l’imaginer. Pourtant cette fillette et ce bébé sont morts seuls sans que personne ne puisse les sauver.

Le drame d’Essos n’est pas un cas isolé, loin s’en faut. La presse nationale, dans sa rubrique des faits divers, se fait régulièrement l’écho des tragédies familiales vécues dans nos cités et campagnes suite aux décès accidentels des enfants enfermés dans les domiciles de leurs parents. Pour la plupart des cas, ce sont des incendies qui se déclenchent à cause d’une bougie laissée allumée, d’une bouteille de gaz non-fermée, d’un court-circuit électrique ou d’une manipulation imprudente par un enfant d’une boîte d’allumettes à portée.

Ces tragédies récurrentes interpellent chaque adulte et même la société toute entière. Elles ne sont que la conséquence malheureuse de la faillite du devoir parental d’encadrer sa progéniture et de lui assurer toute la protection dont elle a besoin. Cette protection doit être totale et surtout permanente. Car la moindre défaillance, la toute petite inattention peut déboucher au drame comme ce qui est arrivé à Essos. Aussi incombe-t-il aux parents la responsabilité de mettre à la maison des objets et produits dangereux hors de la portée des enfants. Dans ce registre, rien n’est à négliger. De la simple lame de rasoir au couteau proprement dit en passant par la trousse de pharmacie, les détergents et autres produits toxiques destinés à la propreté de la maison et à la lessive, la liste n’est certainement pas exhaustive. Elle peut s’allonger selon le caractère de l’enfant. Même le visionnage des films violents est à proscrire car pouvant susciter chez un enfant des comportements dangereux pour son frère ou sa sœur. Dans ces cas, nos négligences deviennent mortelles pour nos enfants. Or, le devoir de les protéger est non seulement naturel mais est également inscrit dans la Constitution. Il peut constituer un délit pénal en cas de défaillance. Les larmes après la tragédie ne peuvent pas absoudre la faute ni rendre la vie à l’innocent. Ces drames dont sont victimes les plus faibles de la société ne méritent mêmes simplement de figurer en quelques lignes dans une rubrique de faits divers, il faut les décrier avec force dès qu’ils surviennent, car à répétition, ils deviennent de véritables crimes contre l’innocent dont on ne saurait dénier le droit à la vie et à un encadrement rapproché et adéquat pour en faire l’homme intégral de demain.

 

 

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