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Dossier de la Rédaction

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A chacun ses déboires au port

De nombreuses personnes se plaignent des différents vols qu’ils ont subis en important des biens.

« Voici des semaines que la voiture que j’ai achetée en Europe est arrivée à Yaoundé mais, elle reste clouée au sol. Le levier de vitesse est cassé et la commande des vitrines, électriques, a été emportée au port autonome de Douala d’où le véhicule est entré au Cameroun. Comment puis-je circuler avec un tel véhicule, surtout en pleine saison des pluies », se plaint Maurice F, cadre d’entreprise basé à Yaoundé. Pour l’instant, il roule avec son vieux tacot dont il voulait enfin se séparer, après plusieurs années de bons services. « J’attends de rassembler les moyens nécessaires pour faire les réparations adéquates. Le représentant du fabriquant m’a demandé plusieurs centaines de milliers de francs pour remettre la voiture en bon état », poursuit le quinquagénaire. Du coup, son enthousiasme s’est évanoui, faisant même place à une certaine amertume, car personne ne lui dit rien pour ce qui est de la réparation du préjudice ainsi subi. « Je me suis plaint autant que possible au port mais, personne n’a été capable d’assumer une quelconque responsabilité ni les responsables du port, ni la compagnie d’assurances», raconte notre victime. En attendant de trouver l’argent, Maurice F. utilise du plastique pour protéger l’habitacle de sa voiture des intempéries.

Flaubert Tichi, un opérateur économique quant à lui, a dû faire racheter des pièces maîtresses de son véhicule en Belgique par un ami. « Lorsque j’ai récupéré la voiture, presque toutes les pièces avaient été dérobées. De peur de me faire avoir une seconde fois, j’ai envoyé de l’argent à un frère qui m’a renvoyé les pièces par un ami qui voyageait », raconte le commerçant. Marlène T., une autre victime, se souvient avoir racheté une pièce perdue dans sa voiture sans même sortir du port.

Si les pièces détachées d’automobiles semblent assez prisées par ces malfaiteurs – il faut bien leur donner un nom -, elles ne sont pas les seules qui les intéressent. « J’avais mis des objets pour décorer ma maison dans l’un des véhicules que j’ai importé. Mais, lorsque j’ai récupéré le véhicule, il ne contenait plus rien », affirme Juliette Maben, cadre d’entreprise. Pourtant, à côté, d’autres personnes disent avoir importé divers biens sans jamais souffrir d’aucun vol. Comme quoi, il faut jouer de chance ou de … malchance dans ce qui ressemble à un réseau bien huilé.


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