Jean- Baptiste Kayisire, 33 ans, a été abattu samedi dernier à Yaoundé.
Une coupure d’électricité. Des coups de feu. Le vrombissement du moteur d’un véhicule. Des lamentations « Yannick! Yannick! Aidez – moi ». Voilà en somme le vacarme inhabituel qui a alerté les populations du quartier Messa-si samedi 22 septembre dernier à 19h 30. A l’arrivée des voisins sur les lieux duquel provenaient les cris, le constat est déconcertant. Jean-Baptiste Kayisire, le boutiquier, gît sur le sol. Selon des informations glanées à la Brigade de gendarmerie de Nkolondom dans l’arrondissement de Yaoundé 1er, il a reçu une balle sous l’épaule droite et une autre en plein cœur. Transporté d’urgence dans un taxi à l’Hôpital central de Yaoundé, Jean Baptiste Kayisire, 33 ans, a rendu l’âme.
Mais que s’est-il réellement passé ? Les voisins ont du mal à accepter que « Baptiste » réputé aimable ait été abattu aussi froidement. A la Brigade de Nkolondom, on évoque l’hypothèse d’un braquage. Le forfait a été commis avec une arme encore non identifiée; probablement un petit calibre au regard des douilles semblables à celles des fusils de chasse d’oiseaux, selon les mêmes sources.
Dans le quartier l’on est unanime, il s’agit d’un règlement de compte. D’après des pièces officielles qui ont été aperçues dans sa boutique par des curieux, Jean Baptiste K. est un ancien haut gradé de l’armée rwandaise. Cela fait moins d’un an que la victime, célibataire, exerçait comme boutiquier dans le quartier.
