Comme de tradition, depuis la tristement célèbre catastrophe ferroviaire de Nsam survenue en février 1998, le Cercle des amis du Cameroun (Cerac) a organisé une cérémonie de remise de dons aux jeunes sinistrés concernés. Aussi l’ambiance était-elle festive et studieuse hier, mercredi 26 septembre, au siège de l’association. Festive, pour célébrer les performances particulièrement remarquables de certains et encourager les autres à faire mieux. Et studieuse pour la remise des fournitures scolaires et autres appuis à ceux qui sont encore sur les bancs.
Présidée par la Coordinatrice générale, Linda Yang, ces assises « familiales » ont permis à douze bénéficiaires de rentrer en possession de livres scolaires, uniformes, cahiers, matériels techniques, boîtes académiques et petits nécessaires utiles aux études. Selon leurs différents niveaux d’études, les pupilles du Cerac ont également bénéficié du paiement des frais de scolarité et d’APEE, de ceux afférents aux cours de soutien pédagogique, aux examens officiels, aux droits universitaires. Les loyers et les charges relatives à l’eau et à l’électricité, pour l’année académique pour tous les étudiants, ainsi que les frais de transport pour tous les jeunes scolarisés ont été pris en considération. Des paquets spéciaux, composés d’ordinateurs complets avec imprimante flambants neufs, ont été envoyés par la première dame à quatre jeunes rescapés s’étant particulièrement illustrés par leurs résultats.
Avant cette étape, trois jeunes ont rendu témoignage des bienfaits du Cerac à leur endroit. « Depuis cette sinistre catastrophe il y a 14 ans, nous avons été adoptés par nos mamans du Cerac. Des lits d’hôpitaux où beaucoup d’entre nous se sont réveillés à ce jour, nous n’avons jamais manqué de rien. Aussi, notre engagement à tenir ferme et à réussir de manière à être un motif de fierté pour nos bienfaitrices est-il renouvelé aujourd’hui », a succinctement déclaré Morylin Njimi Ndjiya, élève en terminale D. Ses compagnons d’infortune ont confirmé cette position. Puis la présidente de la Commission des affaires sociales, Mme Louisette Mabiom, a présenté une rétrospective de la gestion des 35 pupilles encadrés par le Cerac depuis 1998. Et les motifs de satisfaction sont réels.
En effet, avec une mariée, licenciée en géographie et un enfant ; un cadre d’entreprise et deux contractuels d’administration, il n’y a pas de quoi faire la fine bouche. Surtout lorsqu’on y ajoute huit diplômés qui poursuivent leurs études dans le supérieur : niveaux Licence ou Maîtrise. Et comment oublier ces dix autres qui, du haut d’une formation professionnelle dans des domaines aussi divers que la menuiserie, la conduite automobile, l’infographie… sont à la recherche d’un emploi. Et comme dans toute famille, il y a les échecs et l’indiscipline aussi. Le Cerac n’a pas passé sous silence les huit cas de désertion enregistrés sur le parcours.
L’association ne voit là aucune raison de baisser les bras. Au contraire… C’est ainsi que les âmes de bonne volonté ont été invitées à contribuer à l’insertion socioprofessionnelle de ces jeunes, afin d’aider au parachèvement de la bonne œuvre engagée par Mme Chantal Biya.
