La nouvelle, on l’apprend sur les ondes de… la station régionale de l’Est. Elle passe en boucle depuis plusieurs jours, la publicité sur les capacités de tel docteur, tradipraticien ou sur les performances de tel médicament à base de plantes dans des mixtures que le potentiel client ne maîtrise pas. En tout cas, l’invitation lui est lancée de venir au stade municipal de Mokolo à Bertoua où est dressée près d’une dizaine de stands. On promet de guérir l’ulcère d’estomac, les hémorroïdes, les maladies vénériennes telles que la syphilis, la chlamydia. Et pour allécher les plus hésitants, on touche la corde sensible des familles africaines : la stérilité, la faiblesse sexuelle que les hommes et les femmes redoutent tant, les différentes formes d’hépatite, etc., seraient également traitées.

Face au matraquage publicitaire médiatique, l’on se demande si la loi sur la publicité est sortie de la batterie législative et réglementaire. Les articles 42 et 43 relatifs à la publicité sur les médicaments et des pratiques médicales de la loi du 29 décembre 2006 sont allègrement violés ici. Ceci vient s’ajouter à une autre violation courante celle de l’article 29 qui interdit à la voix qui fait des émissions de journaliste d’être utilisée pour des annonces publicitaires. Personne ne s’en émeut plus sur la place de Bertoua, le rappel à l’ordre des autorités est resté lettre morte. On sait que les textes sur la communication sociale sont des textes pour rire. Puisqu’à côté de la réglementation, on a installé sur un piédestal ‘la tolérance administrative’. On attend de voir ce que le Conseil National de la communication qui a commencé à s’émouvoir fera dans ce domaine-là aussi