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Dossier de la Rédaction

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Refonte des listes électorales à l’épreuve de la biométrie

C’est cette semaine, plus exactement ce mercredi, que les inscriptions sur les listes électorales commencent. Le calendrier va alors afficher le 3 octobre 2012. Le Cameroun va utiliser la biométrie pour la première fois afin de constituer un fichier électoral. Elections Cameroon (Elecam), après un premier test lors de l’élection présidentielle de 2011, se trouve là face un nouveau challenge. Inscrire de nouveaux électeurs pour les échéances électorales attendues. Déjà, pour mieux roder la machine, la loi portant code électoral a apporté son lot d’ajustements. Elecam a vu sa place confortée dans le nouveau système électoral. Les mandats des députés et des conseillers municipaux ont également connu une prorogation pour donner du temps à l’organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire.

Avec la sélection de l’opérateur allemand, Giesecke & Devrient, les kits électoraux ont fait leur apparition dans le jargon politique du Camerounais moyen. Et en signant, jeudi dernier, la décision qui ordonne la refonte des listes électorales, le directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou, s’est voulu pédagogue. Dans l’article 3 de ce texte, il revient, en effet, sur le contenu de la technologie biométrique que les Camerounais utiliseront dans les prochains mois. On apprend ainsi que les kits d’inscriptions sont constitués chacun d’une valise étanche. Elle comprend un micro-ordinateur, une caméra photo, un scanner d’empreintes digitales et une imprimante de récépissés d’inscription. Les procédés de traitement des données électorales, constitués notamment du système « Automated Fingerprint Identification System » (AFIS), nécessaire pour la recherche des doublons et de systèmes d’impression des cartes d’électeur et des cartes d’électeur et des listes électorales, font partie de cette technologie.

En un mot comme en mille, les habitudes vont changer au Cameroun en matière d’inscriptions sur les listes électorales et il est temps que tout le monde s’en accommode. D’abord, les partis politiques qui devront sensibiliser leurs militants à se rendre massivement auprès des antennes communales d’Elections Cameroon ou à suivre attentivement le calendrier de descente des équipes mobiles sur le terrain. Ensuite, selon la loi portant code électoral, « Est électeur, toute personne de nationalité camerounaise, sans distinction de sexe, âgée de vingt (20 ans) révolus, inscrite sur une liste électorale et ne se trouvant dans aucun cas d’incapacité prévue par la loi. ». Il ne s’agit pas seulement de se sentir concerné. Il est aussi question de se conformer aux exigences de la refonte biométrique des listes électorales. Ceux qui voudront choisir, le moment venu, leurs conseillers municipaux ou leurs députés doivent dès à présent savoir qu’avec la biométrie, tout commence par la carte nationale d’identité informatisée ou le récépissé de ladite carte. Le reste de l’inscription sur les listes électorales est conditionné par ce préalable. Il est donc encore temps pour que les partis politiques et la société civile sensibilisent les citoyens sur la nécessité d’obtenir, le plus tôt possible, sa carte nationale d’identité. Mais de leur rappeler que l’inscription est physique.

Si ces conditions sont remplies, on appréciera les efforts déployés jusque-là par ELECAM. L’opération de refonte des listes électorales va commencer pour l’instant dans les chefs lieux de région avec les 250 kits électoraux disponibles en ce moment au Cameroun. Dans les antennes communales de l’arrière-pays, pendant ce temps, la formation des personnels à la manipulation de la technologie biométrique va s’intensifier jusqu’à la livraison des derniers kits à la mi-octobre. Tout en poursuivant ces ajustements internes, ELECAM se donne jusqu’au 28 février 2013, un objectif de huit millions d’électeurs inscrits. Les prévisions actuelles montrent que 50 électeurs peuvent être inscrits par jour, 50 000 en une semaine et 1 500 000 par mois. Toutes ces dispositions sont prises, apprend-on du côté d’Elecam, pour la mise en place, au Cameroun, d’un fichier électoral fiable et transparent. Nul doute que ce message sera communiqué aux partis politiques et autres acteurs de la société civile que le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon rencontre demain, au palais des Congrès.



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