Pourtant, ce n’est un secret pour personne et le représentant du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine d’Ebolowa l’a confirmé : la première phase du programme n’a pas enregistré les résultats escomptés, ici comme ailleurs. D’où la nécessité d’un encadrement de proximité plus rigoureux dans la gestion des fonds alloués à ces jeunes. Exigence de tous les orateurs. C’est qu’il s’agit bien là de deniers publics. « J’invite les jeunes bénéficiaires d’aujourd’hui à ne pas marcher dans les pas de certains aînés. Vous devez effectivement réaliser vos micro-projets, faire preuve d’honnêteté et de responsabilité dans la gestion de ces appuis, de manière à assurer leur remboursement. Ces fonds publics serviront à soutenir d’autres jeunes », a martelé le président du bureau régional du CNJC. Malgré tout, le Pajer-U a déjà permis à plusieurs jeunes de décoller dans la région du Sud. « Beaucoup s’auto-emploient, et sont à l’abri du besoin, s’éloignant du vice et de l’ennui », a assuré le jeune Mba O. Marie, bénéficiaire, dans son témoignage.
Une rétrospective présentée par le MINJEC dans son discours a permis d’évaluer le chemin parcouru. Lancés en 2007, le Pajer-U et le PIFMAS (projet d’insertion socio-économique des jeunes par la fabrication du matériel sportif) ont permis de mobiliser plus de 7.000 jeunes dans les dix régions du pays. Mais aussi de financer et installer 3000 projets de micro-activités et 189 projets de juniors entreprises. Pour un coût total de 3,5 milliards F. Ce qui a permis d’insérer 10.000 jeunes en auto-emploi et en emploi salarié sur toute l’étendue du territoire. Au regard de ces résultats, le MINJEC ne pouvait qu’insister auprès des jeunes bénéficiaires sur la bonne gestion des fonds à eux alloués.