Ses avocats étaient face à la presse samedi pour expliquer une récente décision de justice.

Dans le procès qui oppose Raymond Tchengang à Odile Ngaska, présidente du Conseil d’administration de la Société civile camerounaise de l’art musical (Socam), le tribunal de Première instance de Yaoundé centre administratif a rendu une ordonnance de référé et en premier ressort. La présidente du tribunal, Graces Bongueno Sosso juge « partiellement fondée » la requête de Raymond Tchengang et ordonne à Odile Ngaska de lui communiquer « les pièces ayant servi de base aux réunions ordinaire et extraordinaire du 07 mars 2012 de la Socam ».

Voilà en substance ce que les avocats de Raymond Tchengang sont venus rapporter aux journalistes à Douala, samedi dernier à l’hôtel Sawa. Pour Me Frédéric Tongo Mbia, « contrairement aux rumeurs qui ont circulé, la demande principale de Raymond Tchengang a été jugée fondée. Dès que nous mettrons la main sur les éléments demandés, nous attaquerons la décision d’exclusion de notre client du Conseil d’administration de la Socam ». A en croire son confrère Jean Jacques Makolle, « le match entre Raymond Tchengang et le système qui gère la Socam ne fait que commencer ».

Raymond Tchengang et Odile Ngaska ont battu campagne dans une même liste lors des dernières élections au Conseil d’administration de la Socam en 2011. Les rapports entre les deux ex-alliés se sont tendus peu après. Avant la tombée de l’ordonnance de référé (c’est-à-dire en urgence) du 23 août dernier, le conflit ouvert était tantôt épistolaire (lettre de dénonciation, demande d’explication), tantôt médiatique (chaque camp ayant ses animateurs radio et ses supports de communication). Il a abouti par la suite à la destitution de Raymond Tchengang du Conseil d’administration de la Socam. Chose que ce dernier conteste.