Les heures s’égrènent et la foule devient impressionnante devant les grilles du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) à Yaoundé. Hier, les 6.019 présélectionnés de la cinquième vague, convoqués pour le retrait de leurs bulletins de solde et contrats de travail, ont répondu à l’appel. L’impatience est grandissante car tous veulent être servis le plus vite possible. Il faut se lever de bonne heure pour obtenir son bon de caisse parmi les premiers appelés. Face aux présélectionnés impatients, des gardiens du ministère bien décidés à maîtriser les réfractaires voulant entrer dans l’enceinte du bâtiment sans attendre leur tour. Il y a affluence. Le nombre des recrues de la cinquième vague est plus que ce que l’on avait estimé.
Beaucoup se sont incrustés dans les 6.019 présélectionnés attendus hier. D’après Marie-Rose Bakemhe, sous-directeur de l’accueil, du courrier et de liaison au Minfopra, « certains n’ont pas leur nom sur la liste rendue publique mais ils se présentent quand même. Ce qui augmente le volume des personnes à recevoir. » Pour satisfaire ce beau monde et faciliter l’accueil, une organisation rigoureuse est mise sur pied. « Quand ils arrivent, nous les accueillons par groupe de 30 personnes et nous les orientons vers les différents pools. Pour la remise des contrats, ils sont regroupés par ordre alphabétique, et pour les bulletins de solde, ils sont rassemblés par matricule », explique Marie-Rose Bakemhe. A l’entrée, chaque recrue vérifie son matricule sur la liste et l’inscrit sur un coupon qu’il présente aux équipes du Minfopra, pour l’obtention du bon de caisse. Pélagie Nyambeng, affectée à Batouri et Estelle Aponi, enseignante au lycée classique de Mfou, disent avoir suivi ces démarches à la lettre, et ont pu obtenir leur bon de caisse, sans trop de difficultés.
Pour les démarches des recrues qui envisagent de toucher leur salaire, deux nouvelles de la Fonction publique ont fourni des pièces précises. Selon Sankame Zouberou, sous-directeur des personnels, de la solde et des pensions, « après la phase d’immatriculation, nous passons à la prise en charge. Pour cela, ils doivent nous fournir leur carte nationale d’identité, la prise de service et la présence effective au poste. » Une fois le bon de caisse obtenu, Pélagie Nyambeng et Estelle Aponi, comme les autres présélectionnés, se sont ensuite dirigées à la perception de Yaoundé IV située au quartier Mvog-Mbi, pour toucher leur salaire. Avec cette cinquième vague, les estimations obtenues auprès des responsables du Minfopra évaluent à environ 15.000, les nouvelles recrues déjà touchées par l’opération de prise en charge. Celle-ci doit s’achever le 31 octobre prochain.
