Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Etape déterminante

Mercredi prochain sera donné le coup d’envoi de la refonte des listes électorales. L’opération qui devrait durer cinq, voire six mois, débutera par les antennes communales d’Elections Cameroon situées dans les chefs-lieux de région et s’étalera progressivement vers les autres communes. Sa spécificité : l’inscription d’électeurs potentiels à l’aide de la technologie biométrique. Une grande première au Cameroun, dont le souci constant des dirigeants a toujours été de rendre aussi transparent que possible le processus électoral.

Cette volonté affichée de rendre de plus en plus crédible l’organisation des élections dans notre pays ne relève pas du hasard. En effet, si l’on ne s’en tient qu’aux scrutins organisés depuis la restauration du multipartisme, on constate qu’ils ont tous fait l’objet de contestations. A l’époque où les élections étaient gerées par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) ou des structures qui l’ont précédé, les autorités administratives étaient constamment accusées à tort ou à raison de rouler pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti proche du pouvoir.

Pour mettre un terme à cette situation qui jetait une suspicion terrifiante sur les scrutins et partant sur les élus, le gouvernement, sur instruction du chef de l’Etat, a organisé des consultations avec les partis politiques, la société civile et certains partenaires au développement. A la suite de quoi l’Observatoire national des élections (ONEL) vit le jour. Il y eut l’ONEL I, puis l’ONEL II, mais la rengaine sur un manque allégué de transparence et la tricherie organisée dont s’accusaient mutuellement l’opposition et les partis de la majorité présidentielle ne s’arrêta pas pour autant. Dans le souci de consolider la démocratie camerounaise et de doter le pays d’un organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire fut créé Elections Cameroon (ELECAM)

L’organisation de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 fut son baptême du feu. De nombreux observateurs qui affluèrent au Cameroun à cette occasion qualifièrent le scrutin de correct dans l’ensemble, en dépit de quelques dysfonctionnements bien compréhensibles. Dans son discours de prestation de serment devant l’Assemblée nationale le 3 décembre 2011, le président Paul Biya abonda dans le même sens : « Si les progrès accomplis dans le domaine de la démocratie électorale sont indéniables, il n’en demeure pas moins que certains réglages sont à faire au niveau de notre organe électoral en vue de son meilleur fonctionnement », déclara-t-il. Et d’ajouter : «Aussi restons-nous aujourd’hui comme hier à l’écoute des suggestions et des recommandations.»

La révision de la loi portant Code électoral et l’introduction de la biométrie dans le système électoral sont des fruits de concertations qui ont suivi la dernière présidentielle. Le nombre d’électeurs étant déterminant pour la victoire dans toute élection où le « one man one vote » est en vigueur, le moment est donc venu pour ceux qui veulent voir prochainement les leurs aux commandes de la cité de s’inscrire massivement sur les listes électorales.

Une actualité récente a permis de relever que certains partis politiques étaient surpris ou feignaient de l’être, à la suite des résultats qu’ils avaient obtenus au terme d’une élection, alors qu’ils avaient passé tout leur temps à appeler leurs militants et sympathisants à ne pas s’inscrire sur les listes électorales. A la suite de cette mésaventure, il faut espérer que les formations politiques ont tiré les leçons qui s’imposent et ne ménageront désormais aucun effort pour inciter leurs partisans à s’inscrire sur les listes électorales, en vue de faire le plein de voix et, récolter le moment venu, les fruits de leur mobilisation. D’ores et déjà, la démarche constamment suivie par Elecam de s’ouvrir à l’ensemble des acteurs du processus se présente sans conteste comme un gage certain que notre pays est en passe de franchir une étape déterminante vers la maturation et la consolidation de son expérience démocratique. A condition que les uns et les autres consentent à s’investir pleinement, au-delà des vaines querelles politiciennes et sans défiance, pour faire triompher la seule cause qui vaille la peine : notre chère patrie, le Cameroun.

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière