Les opérateurs économiques des deux pays ont échangé mardi durant un forum à Yaoundé.
Réunis par secteurs, hommes d’affaires camerounais et sud-africains discutent. Pendant que certains parlent, d’autres écoutent attentivement et vice-versa. On ne manque surtout pas de s’échanger des cartes de visite au besoin. L’ambiance semble plutôt conviviale. C’est la partie business de la visite de la mission économique sud-africaine en terre camerounaise qui a ainsi commencé. Il faut expliquer, mais surtout, susciter l’intérêt de son interlocuteur pour en faire un partenaire. Logan Moodley, homme d’affaires sud-africain, représente l’entreprise A L Engeneering, spécialisée dans les infrastructures. Mais, il est venu au Cameroun pour investir dans le palmier à huile. «Nous sommes prêts à financer les projets d’extension des plantations. Par la suite, nous pourrons nous approvisionner en huile de palme ici plutôt qu’en Malaisie », explique-t-il. Vusi Mkhize, autre sud-africain, représente la structure Megatron Federal opérant dans le secteur de l’énergie et implantée au Cameroun depuis un an. Au-delà des partenaires, il souhaite également signer un accord avec le ministre camerounais en charge de l’Energie pour une meilleure collaboration.
Côté camerounais, chaque homme d’affaires sait aussi ce qu’il veut. « Je cherche des partenaires financiers et techniques pour étendre mes activités », déclare Gilbert Tsoh Ongolo, délégué du groupe Bio Fish Cameroun, un groupe d’initiative commune (Gic), qui fait dans l’aquaculture. Pour cet homme d’affaires qui croit au savoir-faire et à l’expertise sud-africaine, l’éventualité de repartir du forum avec de bonnes adresses n’est pas nulle. A ses côtés, Miranda Afanui, responsable des Ets Shalom &Bros, spécialisés dans les prestations de services, se positionne plutôt comme un relais. « Je voudrais acheter des produits sud-africains et les revendre ici, et vice-versa. Pour cela, j’ai besoin d’un appui financier », explique la jeune dame.
Au regard des besoins de chacune des parties, les échanges devraient se solder par des actes concrets. Ceux-ci viendront grossir le portefeuille des échanges commerciaux entre les deux pays qui, d’après les indications de Gilbert Didier Edoa, secrétaire général du ministère en charge de l’Economie, se sont intensifiés au cours des deux dernières années. C’était au cours de la conférence de presse qui a précédé le forum. Avec Elisabeth Thabethe, vice-ministre du Commerce et de l’Industrie et du Haut-Commissaire de l’Afrique du Sud au Cameroun, on a insisté sur le volet gagnant-gagnant des échanges entre les deux pays, avec des réalisations déjà visibles.
