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Dossier de la Rédaction

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L'opposition camerounaise écorchée vive

Un critique acerbe des adversaires du Renouveau leur désherbe néanmoins des chemins vers Etoudi.

C’est un livre largement à charge. « Cameroun, l’opposition en panne : autopsie critique et propositions de relance » est écrit par Ahmadou Sehou et publié aux Editions Lupeppo. On peut y redécouvrir l’histoire politique récente du Cameroun. Depuis l’époque des héros indépendantistes, qui ont largement précédé les fureurs des années 1990 et le retour au multipartisme ; jusqu’aux moments actuels marqués par une impuissance de l’opposition. C’est qu’elle est trop peu sérieuse pour agir, estime l’auteur.

La politique de l’opposition camerounaise est généralement tournée vers une centralisation du pouvoir de décision et l’instrumentalisation des tribus. Ce jugement de l’essai s’inspire par une revue de parcours de quelques figures. A la lisière de l’offense, le verbe critique vertement John Fru Ndi, Bello Bouba Maïgari, Adamou Ndam Njoya, Dakolé Daïssala ou même le défunt Augustin Frédéric Kodock. Tel serait un « serpent à deux têtes », tel autre un « forcené » otage de son provincialisme… Une galerie de portraits au vitriol qui pourrait faire oublier que Ahmadou Sehou s’attaque à des pratiques traditionnelles qui décrédibilisent l’opposition.

Ce sont par exemple les expériences d’union du mouvement opposé au régime de Yaoundé. Illustration : les valses hésitantes des contestataires qui se retrouvent en position de renverser le gouvernement mais qui préfèrent en faire un allié après les législatives de 1992. Les mêmes trouveront plus tard le moyen de créer des coalitions qui vivent aussi longtemps qu’une fleur. Au quotidien, les assemblées des partis d’opposition sont décrites comme des grand-messes où l’on cultive le respect obséquieux du chef et entérine ses décisions. Et les meetings alors ? Juste un affichage populaire et non un moment où l’on démontre la qualité de ses troupes et renforce la flamme militante.

Mais n’allez pas croire que cette manière d’être de l’opposition camerounaise est fortuite. Ahmadou Sehou n’y voit qu’une conséquence d’une stratégie de positionnement personnel pour se faire corrompre… Dès lors, pourquoi reproche-t-il à ces groupes à la conquête du pouvoir de méconnaître « l’espace politique national » ? Ce d’autant plus que face à cette opposition, il identifie une administration et un pouvoir qui ne s’interdisent pas des tacles par derrière.

Nimbé de bonnes intentions, l’essai d’Ahmadou Sehou est desservi par de nombreuses fautes et parfois de navrants égarements comme cette observation sur certain groupe tribal d’envergure qui ne dispose pas comme ses semblables d’une machine politique. Une confusion qui ne devrait pas décourager le lecteur à aller jusqu’aux propositions, dès lors qu’il s’agit du Cameroun.

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