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Dossier de la Rédaction

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Ce cher pétrole !

En quête d’émergence pour notre pays, le gouvernement accueille favorablement toute idée d’investissement porteur, générateur de ressources budgétaires et créateur d’emplois. Rien qu’en cela, il est à saluer, le mémorandum d’entente signé jeudi dernier entre le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna et Michael Eppler, président du groupe américain International Refinery Consultants (Irc). Cette entente porte sur la construction d’une raffinerie de pétrole au Cameroun. Selon ses promoteurs, ce projet générera cinq mille emplois dans sa phase de construction et 1 400 autres dans sa phase opérationnelle initiale. Mais là n’est pas le moindre mérite de ce projet, singulier en ce qu’il porte sur un secteur stratégique, la transformation du pétrole brut en ses dérivés consommables. Un domaine dans lequel le Cameroun dispose d’une unité, la Société nationale de raffinage (Sonara). Inaugurée en 1981, cette société d’Etat, au capital de 24 milliards, couvre, avec sa production annuelle de 2, 2 millions de tonnes, la totalité des besoins nationaux en gaz naturel, super, gasoil et pétrole lampant. Soit environ un million de tonnes par an. Elle exporte l’excédent de sa production. Pour le raffiner, la Sonara achète du pétrole brut, aux conditions du marché international auprès de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), en importe du Nigeria et de la Guinée équatoriale. Si elle doit se tourner vers l’étranger pour acquérir la plus grande partie de sa matière première, c’est que de pétrole brut extrait au Cameroun est réputé lourd et nécessiterait des dispositifs de traitement dont la société ne dispose pas pour l’heure. Cette insuffisance devrait être corrigée à travers des travaux de rénovation en cours devant, du reste, permettre de porter sa production annuelle à 3,5 millions de tonnes. Il fallait sans doute camper l’univers dans lequel voudrait s’insérer le groupe américain pour en jauger l’opportunité. Celle-ci se situe avant tout dans la nécessité de renforcer la sécurité énergétique nationale, laquelle constitue la mission fondamentale de la Sonara. De plus, l’arrivée d’un concurrent sur le marché ne peut que susciter de l’émulation, de manière à accroître à la Sonara, l’esprit d’innovation et la recherche de la performance. A première vue, la Sonara est nettement à la hauteur de cette concurrence. Grâce à un matériel technique en permanente adaptation à l’évolution technologique et grâce à une expertise nationale avérée, constituée d‘une équipe d’ingénieurs et autres techniciens, camerounaise à 100%. Ses qualités valent ainsi à la Sonara un chiffre d’affaires en permanente croissance se situant, ces dernières années, au dessus de 500 milliards. Au stade actuel du projet américain, l’on ne sait pas encore quelles seront ses sources d’approvisionnement en pétrole brut. Si elle devait puiser dans la production locale, l’entreprise apporterait de surcroît une plus value à l’économie nationale par la transformation sur place de la matière première.


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