Réunis hier autour du Minhdu à la Salle des fêtes d’Akwa, les délégués du gouvernement du Cameroun, de nombreux maires et autres opérateurs économiques ont eu l’opportunité de repenser le problème. Les urgences ne manquent pas. D’ici 2015, plus de 12 millions de Camerounais vivront en ville, a indiqué le Minhdu. Et aujourd’hui, « 70% de l’espace urbain est occupé par les quartiers d’habitat spontané, anarchique et indécent », avec des corollaires que chacun peut aisément imaginer. Le Minhdu, qu’accompagnait pour la circonstance le secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, Marie-Rose Dibong, a tiré quelques conséquences en tout cas : un contexte urbain marqué par la régression de la production, la stagnation, voire la baisse du revenu urbain, l’exposition des populations aux risques et catastrophes naturels, l’aggravation de la pauvreté.
« En un mot, la pauvreté urbaine et les désordres socioéconomiques qui en découlent se sont considérablement accrus, en influant négativement la triple fonction économique, résidentielle et culturelle de nos cités », ajoutera le ministre. Avant d’inviter les différents acteurs à prendre résolument par les cornes le taureau formé par l’urbanisation incontrôlée et l’aggravation de la pauvreté urbaine. Pour sa part, le gouvernement a quelques cartes dans sa manche. Mieux maîtriser le développement des villes grâce à la promotion de la planification urbaine ; réduire significativement la proportion de l’habitat spontané ; améliorer la mobilité intra-urbaine ; renforcer les perspectives d’emploi et de formation ; améliorer l’environnement urbain et la gouvernance urbaine. Certaines activités sont déjà en cours (programme de construction de 10 mille logements sociaux et d’aménagement de 50 mille parcelles, etc.), a rappelé le Minhdu. Voyons ce que ça donnera en 2015.